Mes relocalisations m’ont incitée à « Donner au suivant »
De retour d’une longue expatriation, j’ai décidé de rendre à autrui ce qui m’a si généreusement été offert en aidant les expatriés et les immigrants dans leur relocalisation. Voici un court récit de mon expérience.
Mon expérience comme expatriée

J’ai eu la chance de vivre à l’étranger. J’y ai suivi mon mari qui est dans le domaine pharmaceutique et qui était relocalisé pour son travail. À chaque transfert ce fut une décision familiale, mais qui n’a pas toujours été facile à prendre! Heureusement, nous avons été accueillis par un expert en relocalisation à chaque destination. Cela nous a aidés à nous installer, mon mari et moi d’abord, puis toute la famille. À notre grand bonheur, nos transitions se sont toujours faites avec beaucoup de douceur grâce aux agents, qui nous ont aidés entre autres à :
- trouver les logements ;
- effectuer les démarches administratives ;
- obtenir un permis de travail ;
- approfondir nos connaissances au sujet de la culture de nos pays d’adoption et du mode de vie de leurs habitants.
Le cycle de vie de l’expatriation
Bien entendu, notre parcours n’a pas toujours été parsemé de rires et de joies. Il y a eu des moments plus difficiles. Avec du recul, je réalise tout de même que nous étions bien préparés puisque nous avions entendu parler des différentes phases de l’expatriation par le premier expert qui nous a accompagnés.
Une relocalisation, tout comme une immigration permanente, engendre plusieurs phases d’adaptation. La toute première, appelée « lune de miel », est celle lors de laquelle tout nous apparaît tout nouveau, tout beau. Nous sommes enchantés par tout ce qui nous entoure. La deuxième, le «choc culturel», apparaît ensuite; pendant cette phase, tout nous semble insurmontable. À cette période, on s’ennuie profondément de ce qu’on appelle encore la maison, et on a parfois l’impression de perdre ses repères. Mais « l’acclimatation » s’installera enfin, faisant place à « l’adaptation », si tout se passe bien et que l’on accepte son nouveau mode de vie. Après avoir vécu ces étapes, le mariage devient harmonieux entre notre propre culture et celle de notre pays d’adoption.
Il s’agit de savoir que ces étapes existent et de bien s’y préparer. On pourra ainsi les apprivoiser. Le tableau ci-bas illustre clairement toutes les étapes. Il mentionne également une autre étape qui sera vécue au retour au pays d’origine, soit « le choc du retour ». Il ressemble un peu au choc culturel, mais de façon inversée. On s’ennuie maintenant de notre pays d’adoption et on est souvent désillusionné par ce retour qu’on idéalisait.
Les actions et attitudes à prescrire et à proscrire
Après ces neuf années, il y a des choses que je ferais de la même manière et d’autres tout autrement. De là est née ma liste des cinq actions et attitudes à prescrire et à proscrire :
À prescrire :
- rechercher des groupes ayant les mêmes intérêts que soi dans son nouvel environnement (sport, enfants, etc.) ;
- faire du bénévolat ou, si c’est possible, trouver du travail ;
- apprendre ou perfectionner la langue parlée dans notre nouveau pays ;
- être ouvert d’esprit ;
- faire appel à un agent de relocalisation pour son installation et son intégration.
À proscrire :
- s’isoler ;
- s’entourer de personnes négatives ;
- nier l’existence des phases d’expatriation ;
- entretenir des préjugés ;
- avoir des attentes irréalistes.
De retour au pays
Ces nombreuses expatriations m’auront changée pour toujours, et ce, pour le mieux. Ces expériences m’auront permis d’apprendre sur le monde et sur moi-même. Depuis mon retour au pays, je n’avais qu’une envie : aider les autres comme j’avais été aidée. C’est ce que j’ai la chance de faire maintenant que je suis consultante en relocalisation chez Fleur de Lys Relocation. Mes relocalisations m’ont incitée à « Donner au suivant » !
Stéphanie Drainville
Experte conseil en relocalisation