Le Québec jouit d’une forte identité culinaire, que l’on associe souvent à une certaine ruralité et aux traditions familiales. Le temps des fêtes, que l’on consacre encore aujourd’hui prioritairement à la famille, est l’un des moments de l’année où cette identité est la plus affirmée. Profitez-en pour vous imprégner de culture québécoise, découvrir et surtout déguster les merveilleux mets qui caractérisent les derniers jours de l’année !
Chaque année, des millions de Québécois se retrouvent en famille lors des « traditionnels » repas des fêtes de fin d’année. Dès le début du mois de décembre, nombreux sont ceux qui planifient déjà les plats qu’ils partageront à Noël et au réveillon de la Saint-Sylvestre.
Pour beaucoup, les fêtes symbolisent la convivialité et l’occasion de se remémorer les bons souvenirs. Il n’est donc pas surprenant de retrouver dans chaque famille sur la table au moins un grand classique québécois, soit une recette transmise de génération en génération et que l’on apprécie plus par tradition que réellement pour son intérêt gustatif. Le fameux mets en gelée (aussi appelé aspic), très populaire dans les années 1960, fait partie de ces plats traditionnels un peu datés, mais que l’on retrouve encore aujourd’hui dans certaines familles québécoises. Servi froid en entrée, il se compose de viande, de poisson, d’œufs ou de légumes, incorporés dans une gelée moulée, réalisée à partir de bouillon.
Aspic aux betteraves et aux petits pois
Mais, le repas québécois du temps des fêtes n’est pas immuable et le menu a évolué au fil du temps, notamment sous l’influence des cultures immigrantes qui se sont succédé. C’est ainsi que la province a hérité par exemple de ses cousins français des pâtés de viande, des beignes et de la tarte au sucre, une tradition à l’origine picarde. Sous l’influence américaine, les oies consommées à Noël par les Québécois ont quant à elles été remplacées à la fin des années 40 par des dindes.
Aujourd’hui, tous les grands chefs québécois profitent du temps des fêtes pour revisiter les incontournables de la saison et les remettre au goût du jour… tout un défi en soi que d’allier tradition et innovation !
Au Québec, on aime la dinde rôtie, dodue et juteuse. Mais, la province se démarque surtout avec :
La tourtière (dite « du lac Saint-Jean »), composée de pâte à tarte garnie traditionnellement de viande de gibier, aujourd’hui remplacée par du bœuf ou du poulet.
La cipaille (ou cipâte ou six-pâtes), originaire de Gaspésie et qui consiste en un assemblage de couches de viandes en alternance avec des abaisses de pâtes (six initialement, d’où le nom), le tout cuit lentement et longtemps au four dans un chaudron avec un couvercle.
Le ragoût de pattes de cochon (ou de boulettes de porc) bouillies pendant des heures, assaisonné avec des épices (clou de girofle et cannelle).
Le pain sandwich, originaire du Saguenay, que l’on retrouve davantage en région, composé de tranches de pain coupées à l’horizontale et de couches de salades aux œufs, au poulet et au jambon et qui fait beaucoup jaser, aberration culinaire peu ragoutante pour certains, incontournable pour d’autres…
En accompagnement des plats principaux, on retrouve essentiellement la purée ou la salade de patates, les légumes marinés (cornichons, betteraves, oignons, etc.), la soupe de pois, le ketchup aux fruits et la gelée de canneberges.
Et les becs sucrés dans tout ça ? Pas d’inquiétude… Ils n’auront que l’embarras du choix avec en dessert :
La tarte au sucre, connue comme la « French Canadian sugar pie » à travers le Canada et servie chaude avec de la glace à la vanille.
Le gâteau aux fruits, préparé traditionnellement un mois à l’avance avec entre autres des fruits confits, des raisins secs, des canneberges séchées, le tout badigeonné régulièrement d’alcool (cognac ou Grand Marnier par exemple).
Les beignes, servis nature ou glacés à l’érable ou au sucre.
Et bien évidemment la bûche !
Enfin, n’oublions pas le punch de Noël, le vin chaud, les bloody caesarset autres boissons qui viennent égayer les repas !
Voir la recette du punch de Noël
Avec l’engouement pour les pratiques « zéro déchet » et la volonté croissante de beaucoup de Québécois de réduire leur impact écologique, de nouvelles tendances ont émergé. Nombreux sont ceux en effet qui tentent désormais de modérer les quantités de nourriture cuisinées et consommées pour éviter le gaspillage alimentaire — rompant ainsi avec la tradition des grands festins de Noël où les plats se succèdent les uns après les autres. En outre, on essaie de privilégier les produits locaux. On a vu par exemple apparaître, lors des repas de fêtes, de plus en plus de spiritueux québécois (gin, vermouth, brandy, vodka…) produits par de petites entreprises avec des ingrédients d’ici.
Enfin, l’accroissement de l’offre alimentaire, encouragée par la diversité toujours plus grande des immigrants, continue de modifier les comportements des consommateurs. C’est ainsi que désormais à l’approche des fêtes les rayons des fromageries et des SAQ ne désemplissent pas ou que le panettone,brioche italienne fourrée de raisins secs, de fruits confits et de zestes d’agrumes, se retrouve dans toutes les épiceries à l’approche du temps des fêtes.
Il ne vous reste plus qu'à choisir vos plats et à savoir où vous procurer les ingrédients nécessaires.
Vous voici parés, alors à vos fourneaux ! Joyeuses fêtes et surtout… bon appétit !
Ce territoire reculé du nord du Québec est encore mal connu de beaucoup, des personnes immigrantes, mais aussi des Québécois, qui en ont parfois une conception éloignée de la réalité.
Le Québec, c’était un projet de couple. Mais, en 2009, c’est seul que Diego est arrivé de Colombie.