Certains décident d’acheter immédiatement un bien en arrivant au Québec, quand d’autres veulent attendre un peu et s’imprégner des couleurs des quartiers avant de choisir le leur… Il n’y a pas de règles dans l’acquisition d’un bien immobilier, si ce n’est celle de bien préparer votre projet en choisissant l’établissement financier qui répondra à vos attentes et qui définira avec vous les étapes à suivre.
Mes priorités
Avant de débuter toute recherche, déterminez vos besoins. L’emplacement géographique, le nombre de chambres, de salles de bain, avec jardin, terrasse ou balcon ? Apprenez à vous familiariser avec les expressions et mesures en usage. Un condo 3 ½ est un appartement de trois pièces, cuisine comprise, avec une salle de bain. Et ne soyez pas surpris de parler en pieds carrés. Visitez les alentours, vérifiez la présence des services dont vous avez besoin : établissement scolaire, épicerie, transports en commun, etc. Outre vos besoins résidentiels, il est également essentiel d’évaluer votre budget et votre capacité financière. Sachez que, pour commencer, vous devrez envisager une somme variant entre 3 % et 5 % de la valeur de votre propriété, qui sera essentiellement destinée aux frais divers d’inspection, d’évaluation, aux honoraires du notaire, au droit de mutation (la fameuse « taxe de bienvenue »). Il est possible que vous deviez y ajouter des frais liés aux remboursements de dépenses payées de manière anticipée par l’ancien propriétaire, tels que les taxes foncières et scolaires, les frais de copropriété, voire les comptes d’électricité ou de gaz. Pensez à inclure les différentes taxes payables chaque année, foncière et scolaire, l’assurance du logement, éventuellement les frais de copropriété, de déneigement, d’aménagements paysagers. Allez-vous acquérir une maison sans travaux ou une demeure à rénover ? Dans la recherche du bien idéal, il convient donc d’ajouter ces frais, lesquels pèseront dans la balance finale du budget.
Mon financement
Sachez qu’il faut avoir un minimum de fonds pour être admissible à un prêt hypothécaire. Ce montant est généralement de 20 % du prix d’achat du bien. Si vous ne les avez pas ou ne souhaitez pas les bloquer dans un prêt immobilier, vous devez savoir que la loi canadienne sur les banques n’autorise pas les prêts d’un montant supérieur à 80 % de la valeur de votre achat, s’ils ne sont pas assurés. Toutefois, ne vous inquiétez pas, cela ne vous ferme pas complètement les portes de l’accès à la propriété puisque vous pouvez aussi apporter un montant moindre (à partir de 5 %), en choisissant l’option obligatoire de financement avec un assureur hypothécaire (SCHL ou Genworth). Cela entraine l’obligation de payer une prime au moment du financement, se situant entre 2,4 % et 4,5 % du montant que vous allez demander. Enfin quand vous débuterez votre magasinage résidentiel, il vous est fortement conseillé d’obtenir de votre institution une lettre officielle qui fait office de préautorisation, un atout essentiel auprès des courtiers immobiliers. Elle vous permet d’avoir une idée de la somme maximale que vous pouvez emprunter. Surtout, elle est un gage du sérieux de votre démarche et rassure le vendeur sur votre capacité à acquérir son bien. Gardez en tête que, dans le contexte immobilier très volatile que connaît aujourd’hui une ville comme Montréal, par exemple, mieux vaut être capable de présenter très rapidement au vendeur une offre solide.
Lancement de la procédure
Une fois que tout est décidé, vous pouvez passez à l’étape planification avec votre conseiller qui vous aidera à monter la totalité du dossier. Cela débute avec votre historique de crédit, qui vous sera indispensable en Amérique du Nord pour accéder au prêt immobilier. L’historique de crédit démontre vos habitudes de remboursements. Plus vous êtes à jour, en meilleure position vous serez pour ouvrir un dossier de crédit. Si vous êtes établis au Canada depuis au moins une année, il sera facile de retrouver votre historique de crédit et de confirmer que vous honorez tous les paiements. Sachez que tout est pris en compte, depuis les factures téléphoniques aux remboursements des cartes de crédit en passant par l’électricité ! Vous devrez ensuite produire des documents tels qu’une attestation de votre employeur, des fiches de salaire prouvant votre solvabilité actuelle, mais aussi tout élément qui viendrait consolider votre dossier, comme le prix de vente de votre futur chez vous.
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En tant que nouvel arrivant, vous pouvez bénéficier d’une aide personnalisée grâce à votre conseiller Desjardins et en vous informant directement sur le site Desjardins dédié à l’acquisition d’une propriété pour les nouveaux arrivants.