Virginie Jocteur Monrozier a créé OptimExpat à son retour d’une expatriation de trois ans en Roumanie. Son expérience à l’étranger lui a donné l’envie et la force de lancer son entreprise de soutien en développement professionnel à l’international. Son objectif : aider les personnes à optimiser professionnellement leur expérience d’immigration.
Elle nous donne ses conseils pour une transition professionnelle optimale !
Comment et pourquoi garder le contact avec le monde professionnel dans notre pays d’origine ?
Quelle que soit la durée du projet d’immigration, l’immigrant garde toujours dans un coin de sa tête la possibilité de retourner dans son pays d’origine ou d’aller vers une autre destination. De petits gestes simples et peu contraignants peuvent être mis en place afin de garder un pied dans le réseau professionnel que vous venez de quitter. Si vous travaillez comme expatrié par exemple, à chaque retour à la « maison mère », prenez le temps de voir le/la DRH, parlez-lui de votre parcours, des compétences développées et de vos objectifs professionnels. Il ou elle pensera peut-être à vous si des opportunités se présentent si vous souhaitez revenir au pays.
Si vous n’êtes pas expatrié, mais que vous avez gardé de bons contacts avec vos anciens employeurs, n’hésitez pas à aller leur dire bonjour lors de vos vacances au pays.
Les réseaux sociaux sont également un bel outil pour garder le contact. Rappelez-vous au souvenir de vos anciens clients ou fournisseurs en envoyant vos vœux chaque année, en donnant et en prenant des nouvelles régulièrement. Tenez également vos outils de communications à jour en rejoignant des groupes Linkedin pertinents, des pages Facebook d’anciens étudiants de la même formation, etc.
Attention cependant au vocabulaire utilisé selon le public et le pays auquel vous vous adressez. Pour votre crédibilité, il est important de montrer que vous maitrisez le transfert de connaissances !
Quand l’évolution professionnelle dans le pays d’accueil se faire attendre, quelles options envisager ?
Il y a les cas où on suit son/sa conjoint/e expatrié/e et les cas où la transition n’est pas aussi évidente qu’on avait pu l’imaginer. Dans les deux cas, il y a souvent une grande remise en question professionnelle et un sentiment d’avoir laissé quelque chose derrière nous. Ces remises en question, bien que parfois douloureuses, sont souvent le moment idéal pour remettre ses choix professionnels en perspective. Un bilan de compétences peut être un premier pas pour rétablir une estime de soi qui a pu être blessée lors d’une transition douloureuse. Ce bilan de compétences devrait permettre de dessiner un objectif professionnel qu’on pourra ensuite poursuivre à l’aide d’un plan de match bien établi.
Le projet, pour être réalisable, devra prendre en compte le temps que vous vous donnez, les besoins financiers à combler et les formations ou emplois à envisager pour évoluer jusqu’à l’objectif établi.
C’est un projet bien défini, avec des étapes claires, qui vous permettra de regarder différemment les opportunités que présente l’endroit où vous vous trouvez : « Y a-t-il une formation adaptée ici ? » « Vers quels emplois dois-je me diriger ? » « Devrais-je profiter d’apprendre la langue du pays pour nourrir mon projet ? », etc.
Si retour ou nouveau départ il y a, comment alors optimiser une expérience à l’étranger auprès des futurs employeurs ?
Une des clés pour une recherche de travail efficace est de commencer par bien cibler les offres d’emploi auxquelles on choisit de postuler. Toutes les entreprises ne sont pas à la recherche de profils internationaux. Lorsque vous étudiez les offres d’emploi, positionnez-vous en priorité sur celles qui vous permettront de valoriser votre expérience à l’étranger, cherchez des entreprises qui travaillent ou cherchent à s’ouvrir à l’international, vous pouvez être sûr que votre parcours à l’étranger fera ressortir votre CV. Une fois que vous décrochez un entretien, il est par contre important de bien se préparer au style de questions qui vont vous être posées afin de montrer que vous avez su vous réadapter à la culture d’entreprise du pays. C’est souvent la capacité d’adaptation acquise au travers de votre expérience qui est recherchée.