Dimanche matin 14 janvier à Saint-Donat : il fait -25°C et plein soleil. À cette température, je fais tout de même une concession : je ne fais pas de ski de fond, mais de la raquette, certainement ! Ce matin-là j’ai passé 2 heures dans une poudreuse sublime sans avoir froid.
Voici mes trucs-maison qui ne sont pas forcément ceux des spécialistes de la question, mais ils fonctionnent bien pour moi.
Les chauffe-mains et les chauffe-pieds
Pour une passionnée de l’hiver comme moi, c’est la plus belle invention du 20e siècle ! La paternité de ces petits sachets est attribuée à un Japonais, qui en a eu l’idée en 1923. Merci M. Niichi Matoba !
Après avoir connu les affres du quasi-gel de mes mains, j’ai juré que je ne repasserai pas par là, mais même avec des très bonnes mitaines ce n’est pas toujours évident. Le même problème se pose avec les bottes : même si j’ai de bonnes bottes de bons bas (chaussettes) d’hiver, cet équipement n’est pas toujours à la hauteur des grands froids.
Les chauffe-mains et les chauffe-pieds font donc maintenant partie de mon équipement d’hiver. Mon truc pour éviter de payer une fortune (3 $ la paire, ça monte vite !) : je les achète par boîtes complètes chez Costco (un magasin-entrepôt) et je les partage avec famille et amis. Vous n’êtes pas membre de Costco ? Vérifiez auprès de vos amis et collègues s’ils le sont et passez-leur une commande.
Et ne vous inquiétez pas pour la durée de vie de ces petits sachets. J’en ai déjà utilisé un 5 ans après l’avoir acheté et il a parfaitement fonctionné.
Mon truc pour faciliter la mise en place des chauffe-orteils : plutôt que d’y aller à l’aveuglette, sortez la semelle intérieure de la botte et collez-y le sachet adhésif. Et, quand vous enfilez votre botte, levez les orteils pour ne pas accrocher le chauffe-orteils au passage : ça réduit le potentiel de petites bosses inconfortables. Assurez-vous aussi d’avoir assez de place dans votre botte : ces petits sachets ont besoin d’un minimum d’air pour fonctionner adéquatement.
Avoir les pieds et les mains au sec
Lorsqu’il fait froid, rien de pire que des bas (chaussettes) humides. Et cela m’arrive très souvent lorsque je voyage en auto jusqu’au point de départ de ma randonnée. J’apporte donc toujours 2 paires de bas de rechange. Une que je mets au moment de partir dans le sentier, l’autre que j’apporte avec moi au besoin. Dans la même veine, j’ai aussi une paire de gants ou de mitaine de rechange.
Manger et boire chaud
Quand il fait froid, je ne veux surtout pas avoir faim dans les sentiers. Donc je prends un bon repas avant de partir. Un gruau au gingembre au petit déjeuner est une combinaison gagnante : cette céréale et ce condiment sont reconnus pour tenir au chaud.
J’apporte toujours une collation très nourrissante pour la route. Mon super-truc : un thermos de thé chaud et sucré que je partage avec ma partenaire de plein-air, qui elle apporte un thermos de soupe.
Bien au chaud dans son équipement
Revenir au chaud après 1 ou 2 heures
Lorsqu’il fait très froid je ne reste pas plus de 2 heures dehors sans me mettre au chaud.
Je ne plaisante jamais avec les températures froides, même si je suis une raquetteuse expérimentée. Je cherche le plaisir, pas la performance et, en 32 ans au Québec, j’ai entendu quelques histoires d’horreur. Non merci.
Si vous êtes un néophyte des grands froids, prévoyez d’avoir accès à un endroit chaud après 1 heure. Histoire de ne pas vous écoeurer définitivement du froid.
Les couches : toujours la meilleure stratégie
Quand il fait vraiment froid, je porte jusqu’à 3 couches de mérinos minces, un polar et un manteau qui respire afin que la transpiration s’échappe.
Je porte un sur-pantalon mince par-dessus un collant bien chaud. Le sur-pantalon est à mon avis le meilleur ami de l’homme et de la femme, pas juste dans la nature : je le porte régulièrement lorsque je dois marcher en ville.
Je n’ai aucun vêtement ultra technique : trop cher pour mon budget. Je magasine chez MEC, une coopérative d’équipement de plein-air et chez Costco. Et plusieurs de mes vêtements d’hiver me servent en nature et en ville.
Saint-Donat : à découvrir
Au Parc des Pionniers, le ski de fond, la raquette et le patin dans la forêt sont gratuits. Il y a aussi deux belles glissades pour les enfants et un pavillon d’accueil chauffé équipé d’une machine à boissons chaudes. C’est un endroit familial à découvrir, à environ 1h30 de Montréal.
Le Festival de la raquette aura lieu à Saint-Donat le 18 février. Pour participer aux randonnées guidées, il faut s’inscrire et acquitter des frais de 17 $.