Publié le 23 mars 2017
Plusieurs options de programmes et de formations sont adaptées aux personnes immigrantes, dont la Reconnaissance des acquis et des compétences (RAC). Il s’agit d’une démarche qui permet de diplômer dans son domaine sans avoir à reprendre l’intégralité de la formation. La démarche de Reconnaissance des acquis et des compétences mène soit une attestation d’études collégiales (AEC) ou un diplôme d’études collégiales (DEC). Grâce à une valorisation des compétences acquises au Québec et à l’étranger, il est possible de faciliter son intégration sur le marché du travail.
Des programmes offerts en RAC sont offerts en plusieurs domaines, notamment en bureautique, en comptabilité, en gestion et en logistique du transport. Un programme est d’ailleurs spécifiquement consacré à valoriser l’expérience des personnes immigrantes qui ont travaillé en comptabilité, ici ou dans leur pays d’origine : la RAC en comptabilité pour personnes immigrantes. Voici trois témoignages de candidats ayant effectué une démarche de Reconnaissance des acquis et des compétences.
« J’ai terminé un DEC en comptabilité au Cégép André-Laurendeau en moins d’un an.
Comment ça été possible ? Ceci fut possible grâce à mon expérience. Parce qu’avec la démarche RAC, la Reconnaissance des acquis et des compétences, il y a des cours que je n’ai pas eu à faire. Ça m’a permis d’obtenir mon diplôme rapidement. Avec ce diplôme, je suis libre de choisir un emploi qui me convient et beaucoup de portes s’ouvrent à moi. »
-Caroline Richard, DEC en comptabilité et gestion acquise en démarche RAC
« J’ai découvert l’existence de la démarche de la Reconnaissance des acquis et des compétences au kiosque du Cégep André-Laurendeau au salon de l’immigration. Puisque mon expertise c’est la logistique du transport, cette démarche était donc du « sur mesure » de ce que je voulais. Après 8 mois de processus de validation, ce que je retiens le plus, c’est surtout la qualité des experts qui m’ont accompagné et le climat de travail avec mes collègues de classe. Un climat très professionnel. On se sent comme dans une réunion de travail, plus que dans un cours. On est avec des experts, par exemple : un directeur des opérations, un avocat, un directeur financier… Les choses étaient concrètes, beaucoup plus que théoriques. Donc 9 mois après mon arrivée au Canada, avec déjà un diplôme entre les mains qui fait reconnaitre mon expérience, beaucoup de portes ont été ouvertes et une d’elles a été concluante ! »
-Nabil Bouarifi, AEC Gestion de la chaîne d’approvisionnement et logistique acquise en démarche RAC
« Je suis originaire du Cameroun où j’avais mon cabinet de consultation comptable. Arrivé ici j’ai décidé de faire une démarche de Reconnaissance des acquis et des compétences pour obtenir une Attestation d’études collégiales en comptabilité. Ça m’a permis de : faire reconnaître officiellement mes compétences, de travailler en tout en étudiant et d’intégrer le marché du travail rapidement dans mon domaine d’expertise. J’ai choisi le Cégep André-Laurendeau parce que des amis me l’avaient fortement suggéré, pour la qualité et la flexibilité de son enseignement. »
-Merlin Chatue, AEC comptabilité financière informatisée acquise en démarche RAC
Auteur : Cégep André-Laurendeau – Formation continue – Cours aux adultes
Fondé en 1968, le Cégep André-Laurendeau est un établissement d’enseignement supérieur francophone situé à LaSalle, dans le sud-ouest de Montréal.
Autres conseils d'experts
Même si les universités québécoises demeurent très compétitives par rapport à l’offre nord-américaine, elles n’en demeurent pas moins coûteuses. Mais si les frais de scolarité peuvent s’avérer élevés pour les étudiants étrangers, un certain nombre de mesures et d’initiatives d’aide au financement existent pour que ces derniers ne soient pas un frein à l’éducation et à la mobilité internationale des étudiants.
Au Québec, tous les étudiants paient des droits de scolarité, dont le montant est fixé par le gouvernement provincial. Les sommes sont bien évidemment différentes selon le statut de l’étudiant, son pays d’origine, ainsi que le niveau d’études envisagé. Étudiant du Québec et étudiant canadien non-résident du Québec, réfugié, étudiant étranger titulaire d’un permis d’études, résident permanent, premier, second et troisième cycle : à chaque cas de figue, les frais de scolarité sont susceptibles de varier sensiblement. Certains pays ont signé avec le Québec des accords bilatéraux de mobilité universitaire, qui prévoient aménagements de frais de scolarité à destination des étudiants. En plus des accords bilatéraux, certains étudiants étrangers peuvent être exemptés de droits de scolarité supplémentaires en fonction de l’excellence de leur dossier académique par exemple. D’autres bénéficient de programmes de bourses privées, voire de bourses et de prêts gouvernementaux.
Isabelle Dalceggio, coordinatrice ressources socio-économiques à l'Université de Montréal, conseille vivement de s’informer sur les aides financières offertes aux jeunes venus étudier dans les programmes pédagogiques québécois : « Quelle que soit votre situation, vous pouvez en savoir plus en vous rendant dans les bureaux des étudiants internationaux situés sur votre campus. Il y a là des conseillers qui peuvent vous orienter». En effet, il serait dommage passer à côté d’une aide dont vous pourriez bénéficier, faute d’avoir reçu les bonnes informations. Isabelle Dalceggio rajoute qu’outre ces aides régulières, il y a aussi des volets d’offres d’urgence de type bons alimentaires ou de transport, voire des paniers de Noël : « Nous avons aussi des ententes en externe, avec les centres communautaires ou ceux liés au logement. On guide nos étudiants dans les domaines nécessaires et il arrive fréquemment que notre référencement sorte du cadre des études ».
Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec offre un programme qui accorde des aides financières jumelant prêts et bourses, calculées en fonction de votre situation financière. On parle de programme à caractère contributif car vous en êtes responsable. Marcus Vinicius, résident permanent en maîtrise de démographie à l'Univeristé de Montréal a expérimenté ce volet. Arrivé en 2015 du Brésil et bien qu’il ait préparé son immigration en mettant de l’argent de côté, il a eu besoin d’étoffer ses revenus : « Je me suis renseigné auprès du bureau pour ce type de demande. Ils m’ont conseillé de déposer un dossier dans le cadre du programme prêts et bourses du gouvernement, ce que j’ai fait. Il faut savoir que j’ai une partie en bourse et l’autre en prêt, dont l’avantage est le taux d’intérêt extrêmement bas. Je dois commencer à rembourser le prêt six mois après la fin de mes études ». Si vous avez un emploi rémunéré, le montant de la bourse diminue proportionnellement : « Mais avoir un emploi peut finalement s’avérer être doublement payant : j’ai ainsi travaillé en collaboration avec des professeurs sur des sujets directement connectés à mon sujet de recherche, ce qui s’est avéré être un réel atout dans mes recherches autant qu’en matière d’expérience professionnelle ».
Si vous n’avez pas pu adhérer au programme gouvernemental de prêts et bourses, ne baissez pas les bras pour autant. Il y a des centaines d’autres moyens de vous faire aider financièrement. Isabelle Dalceggio évoque la planification budgétaire pour une meilleure gestion optimale de vos ressources, avec l’aide de conseillers dédiés. Enfin, votre université propose certainement un répertoire des bourses, alimenté par des donateurs privés tels que des entreprises. Les critères fort éclectiques d’obtention vont du domaine d’études à la nationalité en passant par le programme suivi. Alors qu’attendez-vous pour soumettre votre candidature ?
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Étudiant à l’Université de Montréal ? Vous vous posez des questions sur le financement de vos études ? L’Université de Montréal vous permet d’avoir accès à un large panel d’aides financières. Informez-vous.
Publié le : 31 janvier 2019