En fin d’année 2009, j’ai fait le grand saut vers le Québec avec mon épouse et mon petit gars de 22 mois. Nous souhaitions obtenir une qualité de vie meilleure.
Toute notre compétence professionnelle était forgée dans notre pays d’origine : l’Algérie. Bien que nous travaillions dans des environnements de multinationales avec des procédures globales et mondialisées, ma femme et moi rencontrions des difficultés pour intégrer le marché du travail québécois. Les semaines d’information prodiguées aux nouveaux arrivants ainsi que les expériences des personnes que nous connaissons nous ont vraiment aidées. Le réseau et le diplôme québécois étaient la clé.
Et ce fut absolument le cas. Mon épouse a été référée alors par un ami algérien chercheur et aujourd’hui chef d’entreprise. Elle a été recrutée en tant qu’adjointe administrative et, maintenant elle aspire à gravir les échelons en s’inscrivant à une formation en finances et comptabilité pour asseoir ses compétences. Quant à moi, avec une expérience appréciable dans le domaine du transport maritime et la logistique, j’ai fait, sans succès, le tour de toutes les compagnies maritimes ainsi que les transitaires et les courtiers. Même la compagnie maritime – deuxième armateur mondial – chez laquelle je travaillais en Algérie n’a pas considéré ma candidature.
Une amie m’a orienté vers le Collège Champlain qui dispense un programme de Reconnaissance des acquis et des compétences (RAC) dans le transport et la logistique. Pour y accéder, il fallait passer une entrevue avec un spécialiste qui détermine le niveau de connaissance et de compétences.
Un test de langue française et anglaise ainsi que de mathématiques de base sont aussi requis. J’ai été admis pour la deuxième promotion en novembre 2010. Formation québécoise et nord-américaine d’une courte durée de 5 mois : le sésame était là. La recherche d’emploi après cette formation n’a duré que 20 jours ! J'ai été recruté par le troisième armateur mondial. Un immigrant doit se rendre compte de l’importance du réseau et du diplôme québécois. Sans quoi l’exercice peut être périlleux...
Je m’appelle Éma Gingras. J’ai 22 ans et je suis originaire de Nantes en France. Je suis arrivée au Québec au mois de janvier 2017 dans le froid et la neige, en laissant derrière moi parents, conjoint et amis.
En arrivant, j’ai trouvé le rythme de vie très bien organisé, ce qui m’a aidé à apprendre à planifier mes journées, mes études, bref, ma vie !