Publié le 19 mars 2017
Les parents d’Olena sont arrivés d’Ukraine enfants, ils n’avaient que 3 et 5 ans. Et c’est ici, au sein de la communauté ukrainienne de Montréal qu’ils se sont rencontrés. Quand on lui pose la question de son identité, Olena répond qu’elle est multiple. « Je suis canadienne, mais aussi ukrainienne et québécoise ». Mais ça n’a pas toujours été aussi facile de se définir : « A l’adolescence, j’ai vécu un véritable conflit identitaire, je n’arrivais pas à trouver ma place. »
Il faut dire qu’Olena a subi une très grande pression familiale quant à ses origines. Elle a baigné toute son enfance dans l’univers ukrainien. « J’allais à l’école ukrainienne le samedi, à l’orchestre ukrainien le mardi, à la danse ukrainienne et aussi aux scouts ukrainiens. C’est seulement en commençant la danse, vers l’âge de 12 ans, que j’ai commencé à m’émanciper peu à peu de cette culture. » S’extraire du joug familial n’a pas été une mince affaire. « Quand j’ai eu mon premier chum vers l’âge de 16 ans, ça a été vraiment compliqué. Ma grand-mère a eu des mots vraiment durs, elle disait que je l’emmenais à son tombeau. Je pense que ç’aurait été différent s’il avait été ukrainien ».
Elle ajoute « Ce n’était pas plaisant ni pour moi ni pour mes parents. J’avais l’impression qu’ils étaient menottés à leur culture. » Aujourd’hui, Olena a fait la paix avec ses origines et son identité. « Et puis, ma famille s’est fait une raison » plaisante-t-elle.
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