
L’essentiel de l’actualité de l’immigration au Québec
#34

Alors que la Planification québécoise de l’immigration 2026-2029 se fait toujours attendre, tous les indicateurs semblent montrer que les mesures de resserrement, qui demeurent quasiment toutes en vigueur, portent leurs fruits. Les chiffres sont sans appel : le nombre de résidents temporaires qui arrivent au Canada (et au Québec) continue de baisser, alors que tous les profils sont concernés, travailleurs, étudiants et demandeurs d’asile. Du côté des investisseurs, seuls huit d’entre eux ont franchi le seuil du Québec.
De quoi en réjouir certains, puisque 56 % des Canadiens estiment que le pays reçoit trop de personnes immigrantes.
Dans le même temps, on se prépare à célébrer la diversité au cours de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles et on observe avec intérêt les débats qui émergent autour du tout nouveau projet de loi 1 pour une loi constitutionnelle au Québec.
Direction
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Coordination éditoriale
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Rédaction
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Basile Moratille
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Édité par
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(Québec) Canada
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La firme Environics Institute a publié les résultats d’un sondage réalisé en septembre 2025 et révélant que plus de 56 % des Canadiens pensent que le Canada accueille trop d’immigrants.
Cette donnée est surtout révélatrice des inquiétudes quant à la capacité d’accueil du pays, plutôt qu’une marque de xénophobie ou une méfiance envers les immigrants eux-mêmes. Les répondants accusent notamment la « mauvaise gestion du système d’immigration » (33 %), la situation économique actuelle (31 %) et la pression sur les logements (27 %).
Au contraire, 70 % estiment que les immigrants ont des effets positifs sur l’économie et 81 % pensent qu’ils font d’« aussi bons citoyens » que les personnes nées au Canada.
Interrogé par La Presse, le sociologue Jean-Pierre Corbeil estime que cette évolution est influencée par « le discours politique » et s’inscrit dans la « montée du conservatisme identitaire et d’extrême droite ».
Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) a mis à jour, le 24 octobre 2025, son guide du PSTQ, qui est partie prenante de son guide plus général des procédures d’immigration.

Ce guide, conçu par le MIFI d’abord pour le personnel du ministère, est également mis à la disposition du grand public, qui va pouvoir y trouver une somme considérable et très utile d’informations sur le programme.
En particulier, le document intègre des précisions et nuances qui seront précieuses à toutes les personnes qui passent par le PSTQ, mais aussi aux organismes et structures qui les accompagnent.
Une bonne préparation à l’immigration permanente est indispensable. Or, celle-ci passe par une information juste et éclairée. La lecture active de ce document peut être un atout.
Le gouvernement du Canada a mis à jour ses données recensant les arrivées de résidents temporaires dans le pays.
En août 2025, leur nombre a augmenté pour atteindre 62 270 entrées, contre 26 110 le mois précédent.
En cause, surtout, la rentrée universitaire et l’arrivée d’étudiants. Pourtant, IRCC note que la proportion d’étudiants a baissé entre 2024 et 2025. Ils étaient 45 380 en 2025 contre 79 800 en 2024.
Le nombre de travailleurs étrangers temporaires arrivant a quant à lui continué de baisser au fil des mois : 16 890 TET sont arrivés en août 2025.En général, le Canada a vu arriver 278 900 personnes de moins entre janvier et août 2025 que durant la même période l’année d’avant.

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé la fermeture des bassins d’Expérience internationale Canada (EIC) pour la saison 2025.

Ce programme, qui regroupe les permis vacances-travail (PVT), jeunes professionnels, et stages coop, n’accepte en effet plus les demandes pour cette année. Les personnes ont reçu une invitation à présenter une demande peuvent remplir et soumettre leur demande de permis de travail. Mais les autres devront attendre la réouverture des bassins en 2026.
IRCC indique que les délais de traitement sont actuellement de 7 semaines pour obtenir son permis de travail après avoir déposé tous ses documents et ses données biométriques.
Le 7 octobre 2025, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) a déposé à l’Assemblée nationale son Rapport annuel de gestion 2024-2025.

Il expose les résultats en immigration, par rapport à son Plan stratégique 2023-2027, qui établissait plusieurs enjeux et objectifs, à commencer par la priorité à donner à une immigration qui réponde aux besoins de la province.
Résultat, la majorité des cibles établies ont été atteintes, excepté pour l’accessibilité aux cours de français à temps plein, qui souffrent de forts délais d’admission. Ce sont 104,4 millions de dollars qui ont été investis dans le réseau scolaire pour soutenir la francisation. Du côté des entreprises, 2 456 d’entre elles ont été accompagnées en 2024-2025, dépassant ainsi de justesse la cible de 2 400.
Concernant l’immigration permanente, 38 276 déclarations d’intérêt (contre une cible de 17 500) ont été déposées par des personnes répondant aux besoins du Québec pendant que la voie régulière d’immigration permanente était gelée.
Le Programme québécois des immigrants investisseurs n’a bénéficié qu’à huit personnes depuis sa réouverture en 2024.

Ce programme lancé en 1986 avait été suspendu entre 2019 et 2013 pour résoudre des problèmes dans le programme. Il a été relancé en 2024, mais seules trois demandes ont été acceptées l’an dernier, puis cinq en 2025.
En cause, des critères supplémentaires pour les candidats, comme la connaissance préalable du français, notamment car la majorité des demandeurs ne parlaient pas français et finissaient par aller dans le reste du Canada. Reste à savoir si Québec va ouvrir le programme aux non-francophones, du moins pour un nombre limité de demandes.
Le 10 octobre 2025, le MIFI a annoncé avoir mis à jour sa Déclaration de services à la clientèle.
Dans ce document, le ministère établit ses engagements en matière de qualité des services (accessibilité, respect, fiabilité, etc.), mais aussi de temps de traitement.
Ainsi sont détaillés les délais pour obtenir un certificat d’acceptation du Québec (CAQ) pour études (25 jours ouvrables), pour une demande de sélection (six mois), pour le parrainage dans le regroupement familial (trois mois), pour une EIMT (60 jours ouvrables), pour la francisation à temps complet (50 jours ouvrables) ou à temps partiel (70 jours ouvrables).
Seulement, le ministère précise que ces délais sont valables pour 80 à 90 % des demandes et peuvent être dépassés.
De plus, encore faut-il que le programme soit ouvert, ce qui n’est pas le cas du regroupement familial ni de la sélection permanente (PEQ). Sur ce dernier point, le MIFI précise qu’il ne s’engage pour le moment sur aucun délai dans le nouveau Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ).

Alors que les délais de traitement des demandes de regroupement familial explosent au Québec, le collectif Québec réunifié demande que les personnes qui attendent depuis plus de 12 mois et possèdent un CSQ soient traitées au-delà des seuils d’immigration permanente.

42 000 dossiers sont en attente, mais Québec limite l’accueil à 10 600 demandes par an. Un seuil qui risque encore de baisser après la planification de l’immigration 2026-2029 : Québec propose d’admettre entre 5 800 et 10 400 dossiers selon le scénario retenu.
Le collectif a participé aux consultations publiques sur l’immigration pour présenter cette idée.
L’Étude sur la situation des langues parlées au Québec de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), réalisée du 10 janvier au 26 août 2024 auprès de 45 280 répondants, a été mise à jour le 30 octobre 2025.

Une première publication du 13 août 2025 s’intéressait à l’usage du français dans les foyers québécois. On y apprenait notamment que 56 % des Québécois parlent uniquement français à la maison (25 % à Montréal), 20 % parlent en français et en anglais (23 % à Montréal) et 10 % utilisent le français, l’anglais et une autre langue à la maison.
Dans un nouveau document d’analyse rendu public le 30 octobre 2025, l’ISQ s’intéresse cette fois à l’utilisation des langues au travail et dans les commerces. Des disparités vont là encore exister selon les régions, en fonction notamment des bassins d’emplois et de la présence de sièges sociaux internationaux (Montréal) ou de la proximité de la fonction publique fédérale (Gatineau).
Ainsi, au travail, 73 % des travailleurs en moyenne utilisent le plus souvent le français (et 12 % l’anglais). Une proportion qui passe à 52 % sur l’île de Montréal et à 48 % à Gatineau, où l’anglais est principalement utilisé au travail par 31 % des Québécois (24 % à Montréal, 4 % à Québec).
L’écrivaine et professeure de création littéraire Claire Legendre a créé le balado Translations, une série de dix récits de personnes immigrantes.
À travers des épisodes de 30 minutes, des personnes vivant au Québec et venant du Liban, de la République démocratique du Congo, du Mexique ou encore de Croatie se racontent et parlent de leur identité, de leur migration et de leur intégration.
Dix photographes ont travaillé à mettre en images chaque récit.
Ce projet a été réalisé avec l’Université de Montréal et grâce au Fonds de recherche Société et culture. C’est l’écrivaine qui a réalisé les entrevues et toute une équipe de Transistoir média qui a mis en forme le podcast.

Comme chaque année, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) organise la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, qui aura lieu du 3 au 9 novembre 2025.

Les centaines d’activités programmées seront sous le thème « Le Québec en commun », afin de rassembler les résidents québécois, peu importe leurs origines, sur les valeurs communes du Québec prônées par le gouvernement.
Toutes les régions du Québec sont concernées et accueilleront des activités de théâtre, des projections de films, des repas-partage, des soirées poésie ou conte, des ateliers de danse, de couture ou de dégustation de thé, ainsi que des conférences sur la lutte contre la discrimination et le racisme.
À l’issue de cette semaine, les prix Charles-Biddle, Solange-Chalvin et Maurice-Pollack seront remis pour récompenser des parcours d’intégration remarquables.
Le 9 octobre 2025, le gouvernement du Québec a présenté son projet de loi 1 pour une Loi constitutionnelle de 2025 sur le Québec.
Ayant un large champ d’action, le texte présenté entend instaurer une Constitution, soit une « loi des lois », qu’aucune loi ne pourrait contredire, à l’exception de la Constitution canadienne.
Elle compte ainsi établir les droits fondamentaux, qui devront, selon la proposition de texte, « s’exercer dans le respect des droits collectifs de la nation québécoise et de l’égalité entre les femmes et les hommes ».
Ces droits collectifs couvrent notamment le droit de protéger sa langue, sa culture et ses valeurs. De nombreuses lois seront modifiées, de nouvelles seront créées et instituera un Conseil constitutionnel, nommé par l’Assemblée nationale et qui aura autorité sur l’interprétation des lois – y compris des lois déclarées par le gouvernement comme « protectrices de la nation québécoise ».
Le projet de loi 1 soulève de nombreuses questions juridiques, touchant notamment l’invocabilité des droits collectifs conférés à la « nation québécoise », par opposition aux droits individuels (protégés par la Charte des droits et libertés de la personne), de la souveraineté parlementaire à l’égard de toute loi visée par une procédure judiciaire, ou encore le sort, justement, de la Charte des droits et libertés de la personne, que les juges devraient interpréter « en harmonie » avec le Code civil - la transformant de fait en loi ordinaire.
Les partis d’opposition ont voté contre le dépôt du projet d’un projet jugé unilatéral.
Des consultations publiques seront organisées pour discuter du texte qui entend « affirmer d’une manière claire l’existence constitutionnelle de la nation québécoise », selon le premier ministre.

Lors des élections municipales du 2 novembre 2025, c'est Soraya Martinez Ferrada qui a emporté la mairie de la métropole.

C’est la deuxième femme a accéder à la tête de la ville de Montréal, après la mairesse sortante Valérie Plante. Mais Soraya Martinez Ferrada est la première à être issue de l’immigration, elle qui est arrivée du Chili à l’âge de 8 ans avec sa famille, en tant que réfugiée politique.
Cette victoire consacre une riche carrière politique, qui l’a notamment amenée au poste de députée de la circonscription d’Hochelaga en 2019, puis de ministre fédérale du Tourisme en 2023.
Elle avait également déjà été conseillère municipale à Montréal à partir de 2005.
Le 10 octobre 2025, les nouveaux taux de chômage de référence par Région métropolitaine de recensement (RMR) ont été révélés par Emploi et Développement social Canada (EDSC).
Les nouveaux taux de chômage de référence seront retenus du 10 octobre 2025 au 8 janvier 2026. Ils seront à nouveau mis à jour le 9 janvier 2026.

Ce taux sert de référence pour déterminer la recevabilité des demandes d’Évaluation de l’impact sur le marché du travail (EIMT) pour les postes à bas salaire, dans le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).
Lors de la dernière évaluation trimestrielle, les RMR de Montréal et de Gatineau avaient enregistré un taux de chômage supérieur à 6 %, les disqualifiant de fait à la recevabilité des EIMT bas salaire.
La situation se répète pour les trois prochains mois : celle de Montréal affiche un taux de chômage en légère baisse de 6,7 % (contre 6,9 % lors du précédent calcul), tandis que celle de Gatineau augmente franchement, passant de 6,4 % à 7,7 %.
En octobre, Emploi et Développement social Canada (EDSC) a tenu à rappeler les différentes exigences qui doivent être remplies pour faire une demande d’évaluation de l’impact sur le marché du travail (EIMT).

Elles couvrent toutes les étapes de la demande, de la soumission à l’inspection après l’acceptation. Ainsi, il est rappelé que le programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) doit être utilisé seulement s’il n’était pas possible de recruter un Canadien ou un résident permanent. Des preuves d’affichage et d’efforts de recrutement sont demandées.
Aussi, le ministère rappelle les usages du Guichet-Emplois et oblige désormais les employeurs à maintenir activées les fonctionnalités Jumelage emplois et Candidature directe.
Enfin, les employeurs doivent conserver les documents liés au recrutement pendant au moins six ans et, ce, même dans le secteur de l’agriculture primaire.
L’Association québécoise des technologies a révélé les résultats d’un sondage qui montrent que de plus en plus d’entreprises du milieu emploient des travailleurs résidant à l’extérieur du Québec.
Le Baromètre AQT 2024 montre en effet que 44 % des entreprises sondées emploient une personne de l’extérieur (contre 27 % en 2017). Et c’est davantage le cas pour celles comptant un à trois employés.
En cause, la localisation de la clientèle (34 %) et la pénurie de talents au Québec (29 %), auxquelles on peut ajouter la montée du télétravail depuis la pandémie.
68 % des entreprises déclarent avoir des problèmes pour recruter.

Le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI) a publié un rapport montrant une baisse de 12,1 % entre 2024 et 2025 du nombre d’étudiants étrangers.
Selon les données du BCI, seuls trois établissements sont parvenus à ne pas perdre d’étudiants étrangers : la Téluq (+8,6 %), l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (+8,5 %) et l’INRS (+0,5 %).
Pour tous les autres, les baisses enregistrées s’échelonnent entre -4,8 % et -43,5 % pour l’École nationale d’administration publique, entraînés notamment par la baisse d’inscription aux cycles supérieurs (-21,2 % d’inscriptions à la maîtrise).
Mais les données révèlent un autre détail intéressant : ce sont globalement les établissements francophones qui essuient les conséquences les plus lourdes.
La baisse est ainsi de 18 % pour l’Université du Québec à Trois-Rivières, 19 % pour l’École de technologie supérieure ou encore de 15,5 % pour Polytechnique ou encore 15,3 % à l’Université de Sherbrooke.
Les établissements anglophones affichent une baisse en moyenne moins forte, hormis Concordia (- 16,7 %). Bishop’s est ainsi au-dessus de la moyenne provinciale (-11,5 %), tandis que McGill tire son épingle du jeu avec une perte de « seulement » 5,6 % de ses étudiants étrangers, derrière HEC Montréal (-4,8 %).
À la rentrée d’automne 2025, les étudiants étrangers représentent 15,7 % de la population universitaire québécoise, contre 18 % en 2024 et 18,5 % en 2023.
Vous ou vos enfants avez un projet d’études au Québec ? Vous vous apprêtez à immigrer dans la province avec des enfants scolarisés ? Vous souhaitez suivre une formation particulière pour donner un nouvel élan à votre carrière ? Le guide Étudier au Québec est un outil de référence qui vous accompagnera dans toutes vos démarches.

Parmi les principales nouveautés à retrouver dans la version 2025-26, on retrouve notamment, citons notamment :
Le guide Étudier au Québec est téléchargeable gratuitement au format PDF.
Entre janvier et juillet 2025, seules 11 202 demandes d’aides ont été soumises par des personnes demandant l’asile.
Durant la même période en 2024, 28 157 demandes avaient été soumises. Cela représente une baisse de 60 %.
Cette aide de 808 dollars est un soutien demandé par une personne en attendant de recevoir son permis de travail et des revenus.
Cette baisse serait due aux restrictions imposées aux ressortissants mexicains, aux modifications apportées à l’Entente sur les tiers pays sûrs et aux resserrements en matière d’immigration en général. Cela pourrait aussi venir du fait qu’Ottawa traite plus rapidement les demandes de permis de travail (2 à 3 mois, selon les organismes).
À l’échelle du Canada, le nombre de demandes a lui aussi baissé, de 34 % pour la même période.
En octobre 2025, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a partagé une publication rappelant les mesures qui ont été mises en place à la frontière du pays, que ce soit pour réduire les « volumes inutiles » et le nombre de « visiteurs non authentiques et de passages entre les points d’entrée » ou encore pour améliorer la communication.
Ces changements sont dans l’alignement du Plan frontalier du Canada et du projet de Loi visant une sécurité rigoureuse à la frontière.
IRCC rappelle ainsi qu’avec l’obligation partielle de visa, le nombre de demandes d’asile présentées par des ressortissants mexicains a baissé de 97 % dans les aéroports. De même, les changements sur l’Entente sur les tiers pays sûrs ont fait chuter le nombre de demandes d’asile à la frontière.
Plus généralement, il y a eu 33 % de demandes en moins entre le 1er janvier et le 31 août 2025 et la même période en 2024.
Le 3 novembre 2025 a marqué le début de la Semaine nationale de l'immigration francophone, saluée par la ministre fédérale Lena Metlege Diab.
Pour sa 13 e édition, l’événement s’affiche cette année partout au Canada sur le thème « Merci d’enrichir notre francophonie ». Elle est l’occasion de souligner les multiples contributions des communautés francophones au pays, ainsi que les initiatives gouvernementales pour les soutenir et les enrichir.
La ministre Diab a d’ailleurs profité du lancement des festivités pour annoncer que les cibles d’admission de résidents permanents francophones hors Québec, fixées à 8,5 % en 2025, étaient en bonnes voies d’être atteintes.
Elle a également réitéré l’engagement national pris lors du Dernier Forum des ministres responsables de l’immigration à réviser leur Plan d’Action Fédéral-Provincial-Territorial, qui est destiné à renforcer l’immigration francophone hors Québec.

Le 27 octobre 2025, la ministre fédérale de l’Emploi Patty Hajdu a annoncé que le prochain budget comprendra, notamment, plusieurs millions pour la formation professionnelle et la reconnaissance des titres de compétences étrangers.

Pour son premier budget, le gouvernement de Mark Carney entend mettre les bouchées doubles pour construire des logements, mais en misant sur la « main-d’œuvre canadienne ». Une nouvelle stratégie d’immigration sera aussi annoncée.
Plus spécifiquement, le ministère des Finances a annoncé dans un communiqué que 97 millions seront investis sur cinq ans pour accélérer la reconnaissance des titres de compétences étrangers avec les provinces et les territoires. Un Fonds d’action sera mis en place afin de faciliter l’intégration en emploi dans les domaines en pénurie de main-d’œuvre, comme la santé et la construction.
Le reste des sommes concernera surtout les travailleurs touchés par les droits de douane, l’aide à la recherche d’emploi, la collaboration entre employeurs, syndicat et groupes industriels pour le développement des compétences, etc.
Dans un communiqué du 28 octobre 2025, IRCC a annoncé que les mesures de soutien aux ressortissants soudanais, en vigueur depuis avril 2023, ont été prolongées « au-delà du 28 octobre 2025 ».
Ces mesures visent à protéger les personnes touchées par le conflit dans la région, et permettent aux nationaux soudanais de prolonger ou modifier leur statut temporaire (permis de travail ouvert ou permis d’études), et ce gratuitement.
Aucune nouvelle date d’échéance des mesures n’a été communiquée.
