Équivalent du Spring Break américain et des vacances de Pâques en France, la semaine de relâche québécoise est une occasion en or de cumuler de précieux moments en famille ou de découvrir la province dans ses habits d’hiver. Pour plusieurs nouveaux arrivants, planifier des activités dans un environnement encore méconnu peut représenter un défi. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a l’embarras du choix !
Instaurée à la fin des années 70, la semaine de relâche est une tradition québécoise visant à offrir aux élèves et aux enseignants une trêve d’école. Les jeunes Québécois bénéficient d’un nombre limité de jours de vacances : deux semaines à Noël, une semaine pendant la relâche et deux mois en été environ. Cela donne une réelle importance à ce congé, salutaire au milieu de l’hiver.
Hélas, tous les parents n’ont pas la possibilité de poser des congés pendant la relâche, ce qui peut devenir un casse-tête organisationnel pour occuper les enfants. Deux options s’offrent généralement à eux :
- Première option : offrir aux enfants un service de garde, ou les inscrire à des activités encadrées en journée ;
- Deuxième option : les garder et de les occuper soi-même, lorsqu’on n’est pas parvenu à une solution dans la première option, où les prix ne sont pas à la portée de tous et où la concurrence est féroce.
Certaines familles dont les enfants sont au primaire ou au secondaire en profitent d’ailleurs pour reporter à la relâche leurs congés des fêtes de fin d’année et se rendre disponibles à leur progéniture — quitte à en profiter pour planifier des vacances au soleil.
En clair, une semaine de relâche, ça se prépare !
Les dates de ce congé peuvent varier selon les établissements scolaires, mais elles sont généralement concentrées autour de la fin du mois de février et de la première semaine de mars.
Aux personnes de « l’option 2 » qui n’ont pas prévu de partir au Mexique, voici quelques suggestions d’activités familiales pour maximiser les plaisirs !
Plein air et activités sportives
Plusieurs familles québécoises le diront : il n’y a rien de mieux que de pratiquer des activités extérieures pour profiter pleinement de ce congé hivernal !
Patin sur glace. Que ce soit en plein cœur de la ville, dans une petite municipalité ou sur un parcours aménagé en forêt, il est possible d’enfiler ses patins presque partout, et dans certains cas, gratuitement. Pensons aux patinoires du Vieux Port de Montréalou de la Place D’Youville, à Québec, ou encore, aux 15 km de sentiers glacés du Domaine Enchanteur, à Notre-Dame-du-Mont-Carmel.
Ski et cie. Il suffit d’arpenter les pistes pour constater le regain de popularité que connaît le ski de fond depuis la pandémie ! On peut aussi bien s’y adonner dans les parcs urbains (accessibles en transport en commun) que parcourir des sentiers bucoliques hors des grands centres. Les amateurs de vitesse, quant à eux, pourront enfiler leurs skis alpins ou leur planche à neige pour dévaler les pentes des nombreux monts de ski situés aux quatre coins de la province.
Traîneau à chiens. Même si plusieurs l’associent au folklore québécois, le traîneau à chien est surtout pratiqué par des touristes européens ! N’empêche qu’il s’agit d’un bon moyen de profiter de la nature et de s’offrir une séance de zoothérapie, et ce, dans la plupart des régions du Québec.
Glissade sur tube ou sur luge. Cette activité est parfaite pour les enfants… et pour les adultes qui aiment retomber en enfance ! On peut s’en donner à cœur joie sur plusieurs buttes enneigées en région ou en ville, ou opter pour une expérience inoubliable dans un centre de glissade hivernale comme celles du Groupe Plein air Terrebonne (qui offre aussi des pistes de ski alpin pour débutants, du ski de fond et des sentiers de fat bikes) les Glissades du Domaine des Pays d’en Haut, les Super Glissades de Saint-Jean-de-Matha ou le Village vacances Valcartier. Pour la glissade sur luge, on peut se rendre au Massif de Charlevoix ou au Domaine du Radar dans Chaudière-Appalaches, entre autres. Cette activité étant plus sportive, les enfants doivent généralement être âgés de plus de 10 ans.
Parcs nationaux de la Sépaq. Ces aires protégées ont tant à offrir ! On peut y pratiquer de la randonnée, du ski de fond ou de la raquette, notamment. L’accès est payant pour les adultes, mais gratuit pour les 17 ans et moins (incluant la location d’équipement, également gratuite pour ce groupe d’âge). Il est possible de se procurer la carte annuelle de la Sépaq : si on prévoit visiter plusieurs parcs nationaux au cours de l’année (notamment à la belle saison), elle sera vite rentabilisée !
Musées, expos et immersions
Pour faire relâche d’école sans marquer une pause d’apprentissages, la visite d’un musée ou d’une exposition est tout indiquée ! Des suggestions ? La Citée d’archéologie et d’histoire de Montréal à Pointe-à-Callières, le Musée de la civilisation de Québec, le Centre des sciences de Montréal, le Biodôme de Montréal ou l’ASTROLab du Parc national du Mont-Mégantic (balade nocturne aux flambeaux incluse), pour ne donner que quelques exemples. Certains musées offrent un accès gratuit certains jours (le premier dimanche du mois, par exemple) ainsi que des ateliers, des spectacles de contes et d’autres activités thématiques destinées aux enfants.
Ateliers éducatifs et ludiques
Un cours de pâtisserie adressé aux familles, un atelier de confection de savons, la fabrication (et la dégustation !) de chocolat artisanal… De nombreuses activités axées sur l’apprentissage, l’expérimentation et le plaisir sont proposées, en particulier pendant la semaine de relâche.
Voici quelques pistes pour en trouver :
- effectuer une recherche générale sur internet ou sur les réseaux sociaux (événements locaux, groupes communautaires ou associations qui offrent des activités familiales),
- éplucher les sites Web des bibliothèques municipales et des centres culturels, ou encore
- repérer des publicités dans les commerces locaux,
- etc.
Festival de lumières
Chaque année autour de la semaine de relâche se tient le festival Montréal en lumière. Au programme : activités extérieures, événements artistiques ou culturels, spectacles, et plus ! À mettre à l’agenda !
Les réservations aussi, ça se planifie !
Si on souhaite partir quelques jours, il est préférable de planifier, autant pour les activités, les hébergements que le transport, le cas échéant. La popularité de cette semaine de vacances peut entraîner une forte demande et engendrer une hausse des tarifs pendant cette période.
Pour éviter les mauvaises surprises, on recommande de comparer les options, puis de réserver avant de se rendre sur place. Certaines régions ou municipalités du Québec interdisent ou restreignent les locations Airbnb, d’où l’importance de consulter le site officiel de la municipalité ciblée, de même que celui du tourisme régional, afin d’obtenir des informations à jour au sujet des réglementations en vigueur.
Photo : Kostiantyn Li