Une décision pressentie depuis le gel partiel du PTET
Cette décision était logiquement pressentie depuis l’annonce, fin août, du moratoire sur le volet bas salaire du PTET à Montréal, suivi par le gel des EIMT, toujours bas salaire, dans les RMR dont le taux de chômage affiche 6 % et plus — et bien sûr la hausse de 20 % du salaire médian utilisé dans le calcul des volets bas/haut salaires, qui disqualifie beaucoup d’emplois traditionnellement comblés par les JQ.
Comme le souligne le ministre, il peut sembler incohérent de geler l’immigration d’un côté et de financer des missions de recrutement de travailleurs étrangers de l’autre. Même si ces travailleurs sont recrutés selon les nouvelles normes éthiques auxquelles se conforme le gouvernement, et dans des secteurs prioritaires et exemptés des mesures de resserrement.
Les Journées Québec France, qui auront lieu à Paris du 30 novembre au 1er décembre 2024, sont toutefois maintenues.
L’avenir des JQ dans la balance
Si le gel des missions au premier semestre 2025 (et potentiellement sur le reste de l’année) aura naturellement un impact sur la planification en recrutement de plusieurs entreprises québécoises, c’est surtout l’avenir des JQ telles qu’on les connaît qui est aujourd’hui en question.
Il a d’ailleurs, à l’occasion de son annonce, précisé que le gouvernement ne renouvellerait pas les conventions avec les partenaires non gouvernementaux (PNG) traditionnellement impliqués dans l’organisation des Journées Québec, à savoir Montréal International, Québec International et Drummond économique, au moins jusqu’à ce que le gouvernement ait statué sur les éventuelles conditions de leur retour.« Il est fort probable que les Journées Québec reviennent, mais ça va dépendre des consultations [dans le cadre de la planification pluriannuelle de l’immigration, prévue pour l’automne 2026, NDLR]. Ça pourrait aussi ne pas revenir. Ça pourrait revenir sous une autre forme ».
Photo : Evangeline Shaw
