Réorienter sa carrière sans repartir à zéro

Reprendre sa carrière à zéro est une réalité pour plusieurs nouveaux arrivants, en particulier dans des secteurs réglementés, car l’exercice d’un métier peut ainsi nécessiter de suivre un parcours de mise à niveau. Beaucoup de professionnels étrangers en sciences de la santé cherchent ainsi à compléter une formation aux cycles supérieurs afin de se réorienter dans un nouveau métier — tout en poursuivant leur carrière dans le domaine.

Valorisation des compétences

Arriver au Québec avec un solide parcours universitaire et une riche expérience professionnelle peut soulever une grande question : comment continuer à évoluer sans tout recommencer ? Comment construire un nouveau projet professionnel en s’appuyant sur ses acquis, tout en explorant de nouvelles pistes à travers des études supérieures complémentaires ? Le tout est d’avoir l’information adéquate en fonction de son domaine d’études ou d’activité.

C’est exactement ce qu’a fait Merveille Tamema, arrivée du Cameroun en 2023, afin de poursuivre ses études en maîtrise dans un domaine qui la passionne : la santé environnementale et la gestion des risques pour la santé publique.

« Je ressentais le besoin d’élargir mes horizons, d’acquérir une expérience dans un contexte différent, et de me spécialiser dans des enjeux appliqués à la santé publique, notamment pour me donner de meilleures perspectives professionnelles à l’international »

C’est aussi le désir d’enrichir ses connaissances et d’explorer de nouvelles voies qui ont amené Svitlana, vétérinaire de formation et diplômée en salubrité et qualité de produits agroalimentaires de l’Université agraire et économique de l’État de Dnipro, à quitter son Ukraine natale en 2018 et à s’inscrire en maîtrise des sciences vétérinaires à l’Université de Montréal. Son projet a finalement évolué en doctorat en épidémiologie, autour d’un nouveau domaine qui s’ouvrait à elle : la médecine vétérinaire de population.

« Nous accompagnons la personne à chaque étape, en tenant compte de son contexte, de ses ressources et de ses aspirations — d’autant qu’il peut arriver qu’un immigrant saisisse cette opportunité pour changer de carrière. »

Chercher quelle formation pourrait être la plus intéressante pour les candidats, c’est la mission d’Angélique Desgroseilliers, conseillère en orientation à l’Université de Montréal. Elle explique que leur approche en orientation repose sur une meilleure connaissance de soi, dans le but d’identifier des projets professionnels cohérents et réalisables. Selon les situations, cela peut impliquer des formations complémentaires, voire différentes, si à l’issue des rencontres la personne souhaite changer de carrière.
 
Elle précise cependant que chaque cas est particulier.

Une démarche individualisée pour les diplômés immigrants

Effectivement, à l’Université de Montréal, plutôt que de proposer une simple reprise d’études de base, les conseillers d’orientation accompagnent les nouveaux arrivants dans une démarche personnalisée. Grâce à des rencontres individuelles, ils aident à définir des objectifs professionnels réalistes et surtout alignés avec le marché du travail québécois.

Ce travail se fait dans une logique de co-construction, où la personne conserve la pleine maîtrise de son projet. Le service représente une ressource précieuse pour construire un avenir professionnel en cohérence avec les compétences et aspirations de chacun. C’est que confirme Svitlana : « Peu importe l’équivalence de diplôme, le programme ou le pays : le savoir-faire et les habiletés acquis au cours des études sont toujours importants. On ne sait jamais dans quelle situation cela peut nous aider à penser différemment, à être encore plus créatifs et à nous épanouir dans notre emploi ».

Il est primordial de souligner que cela ne concerne pas uniquement les immigrants fraîchement arrivés, mais aussi les résidents de plus longue date, résidents permanents ou citoyens canadiens, qui s’interrogent sur la voie à prendre pour une éventuelle réorientation, ajoute Mme Desgroseilliers.

« C’est important de comprendre chaque personne à partir de son parcours existant, en misant sur une approche individualisée. L’objectif n’est pas de repartir à zéro, mais d’identifier les compléments de formation — certificat, spécialisation, ou autre — qui valoriseront ce qui a déjà été acquis. »

Expertise internationale et enjeux québécois : un parcours gagnant

Vous l’aurez compris, l’idée n’est pas d’effacer le parcours des immigrants, mais de le compléter pour le rendre plus pertinent au Canada.

Mme Tamema l’explique parfaitement : « C’est une suite logique à mes études au Cameroun en microbiologie, notamment dans le domaine environnemental. Ici, je complète cette formation avec une approche plus large, orientée vers la santé publique, les politiques, et la gestion des risques. Mes diplômes camerounais me donnent une expertise qui est valorisée, en particulier quand ils sont combinés avec une formation locale. Pour mes prochains postes, cette double compétence — scientifique et appliquée, internationale et locale — sera un atout majeur, notamment pour travailler sur des projets liés à la santé environnementale, aux changements climatiques, et à la prévention des risques sanitaires. »

Elle qui cherchait une formation rigoureuse et ancrée dans la réalité du terrain, dit l’avoir trouvée à l’Université de Montréal, au sein de sa prestigieuse école de santé publique. D’ailleurs, c’est grâce à ce même réseau et à l’appui de ses professeurs, qui les accompagnent activement dans la recherche de stages, qu’elle effectue le sien à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Photo : Université de Montréal

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