Elections au Québec : le Parti Québecois de Pauline Marois au pouvoir

Pour la première fois de son histoire, le peuple québécois a élu une femme à la tête de son gouvernement. Après neuf années sous le pouvoir du Parti Libéral Québécois (PLQ) de Jean Charest, c’est Pauline Marois, 63 ans, chef du Parti Québecois (PQ), qui remporte ces élections législatives du 4 septembre. Avec 74,61% de votants, c’est le taux de participation le plus haut au Québec depuis les élections de 1998. En remportant 32 % des voix, le Parti Québécois arrive en tête sans obtenir la majorité avec 54 des 125 sièges à l’Assemblée nationale du Québec, contre 50 sièges et 31 % pour le Parti Libéral (PLQ). Pour compléter, la Coalition Avenir Québec (CAQ), emmenée par François Legault, emporte 19 sièges (27%) et le parti de gauche indépendantiste Québec Solidaire (QS) gagne 2 sièges (6%).

Un gouvernement minoritaire

Avec un gouvernement minoritaire, Pauline Marois, favorable à la souveraineté du Québec, aura peu de marge de manœuvre pour appliquer son programme. Pour rappel, le système électoral au Québec est uninominal majoritaire, c’est à dire, un mode de scrutin basé sur le découpage en circonscriptions électorales où chaque circonscription n’élit qu’un seul député. Le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix est proclamé élu.

Un attentat durant le discours de Pauline Marois fait un mort

Mais la soirée électorale a surtout été entachée par un attentat meurtrier survenu pendant le discours de victoire de Mme Marois qui a fait un mort. Aux alentours de minuit, alors que Pauline Marois s’adressait à ses partisans dans une salle de spectacle de Montréal, un homme d’une cinquantaine d’années a fait feu sur deux personnes (un mort et un blessé). L’homme a ensuite été rapidement intercepté par la sécurité.

Des élections attendues par les québécois

Ces élections étaient très attendues au Québec en raison d’un fort taux d’insatisfaction (76% d’insatisfaction en avril) vis à vis du gouvernement de Jean Charest. De plus, l’ex premier ministre a également dû faire face au conflit étudiant qui a débuté en février et qui a vu des milliers de québécois défiler dans les rues. Après trois mandats à la tête du Québec, ce contexte défavorable a poussé Jean Charest à prendre un pari risqué en demandant la dissolution du parlement provincial et la tenue d’élections législatives anticipées 15 mois avant la fin théorique de son mandat, en décembre 2013. Désormais au pouvoir, Pauline Marois devra rapidement faire face à d’importants défis économiques pour l’avenir de la province québécoise dont notamment celui de combler le manque à venir de main-d’œuvre.

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