Le « point d’accès unique pour les services gouvernementaux d’apprentissage du français » est entré en opération le 1er juin 2023. Francisation Québec arrive de manière progressive pour centraliser l’apprentissage du français et ainsi soutenir les objectifs du gouvernement en matière de connaissance du français, notamment par les personnes immigrantes.
Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) a annoncé le 29 mai dernier le lancement de Francisation Québec, instance centralisée d’organisation de l’enseignement du français au Québec. Elle est opérationnelle depuis le 1er juin 2023, mais de manière progressive.
Ce lancement a lieu alors qu’un renforcement des exigences en matière de connaissance du français est attendu dans les prochains mois. En effet, aux termes des annonces du 25 mai 2023 Québec aimerait que 100 % des demandeurs principaux à l’immigration connaissent le français d’ici 2026. Un niveau de français plus élevé sera notamment exigé des candidats à l’immigration économique, permanents et temporaires, incluant les programmes des investisseurs, des entrepreneurs et des travailleurs autonomes.
Qu’est-ce que Francisation Québec ?
En tant que guichet unique, Francisation Québec redirigera chacune de ces personnes vers “le service le plus adapté à ses besoins”. Les cours gratuits afficheront une grande souplesse pour s’adapter aux besoins et contraintes de chacun :
- En classe, à distance, en ligne et sur le milieu du travail ;
- À temps partiel ou complet ;
- Sur des thèmes généraux ou spécialisés selon le secteur d’emploi, quel que soit le niveau.
L’objectif est de simplifier l’accès à la francisation. En effet, la francisation était jusqu’alors gérée par différents ministères et de nombreuses failles avaient été révélées dans le système.
L’instance sera chargée de la coordination des services de cours, la création de cours en entreprises avec l’Office québécois de la langue française (OQLF), la création de matériel pédagogique, la mise en place d’activités d’apprentissage, entre autres.
Francisation Québec répond aux promesses du gouvernement de renforcer l’utilisation du français dans la province. Sa création a été décidée avec la Loi 96 sur la langue officielle et commune du Québec, le français, qui met à jour la célèbre Loi 101, aussi appelée Charte de la langue française.
Comment suivre des cours de français ?
Au-delà de son rôle auprès des personnes immigrantes, Francisation Québec est aussi destinée à toutes les personnes de plus de 16 ans qui vivent au Québec ou qui envisagent de s’y installer, mais aussi à toutes celles qui souhaitent apprendre la langue de Molière (anglophones, enfants et plus jeunes, etc.). Cela s’applique ainsi aux personnes nées avec la nationalité canadienne et domiciliées au Québec.
Francisation Québec sera aussi le moyen d’obtenir l’aide financière destinée aux individus, ainsi qu’aux organismes et aux entreprises admissibles.
Pour l’instant, la plateforme est accessible depuis le site Québec.ca, sur la page Apprendre le français. Sur cette page, chacun a accès à une “vitrine informationnelle” qui pourra les guider vers le service le plus adapté. Il est possible de commencer son apprentissage dès l’étranger dans une école partenaire ou en ligne.
D’autres ressources en ligne sont disponibles pour quiconque souhaite apprendre le français.
Les cours en milieu du travail
Le MIFI précise que trois paliers seront expérimentés progressivement entre le 1er juin 2023 et le 1er novembre 2023 :
- L’usage du français dans les petites entreprises sera encouragé par des activités et projets pilotes ;
- Des formations courtes de 60 heures à 80 heures seront données en entreprise pour donner aux travailleurs le vocabulaire spécifique à leur secteur. Elles seront données durant le temps de travail rémunéré ;
- Des formations de 300 heures et plus seront organisées pour acquérir un niveau global de français.
Pour faire une demande d’accompagnement
À noter, enfin, que les enfants d’âge préscolaire pourront aussi être concernés par des initiatives de Francisation Québec, par exemple avec l’organisation d’activités dans les services de garde.
Pour accéder au communiqué du MIFI.
Photo : Priscilla du Preez