Le Canada, terre d’immigration
Le Canada devient de plus en plus une terre d’immigration. C’est le résultat de l‘Enquête nationale auprès des ménages (ERM) de 2011, publiée le 8 mai 2013 par Statistique Canada, qui démontre qu’un Canadien sur cinq (20,6%) est né à l’étranger. Ce qui constitue d’ailleurs l’une des plus fortes proportions mondiales de personnes nées à l’étranger à vivre dans un pays (le Canada se classe derrière l’Australie, 26,8% en 2010 mais devant l’Allemagne, 13% en 2010, et les États-Unis, 12,9% en 2010). Entre 2006 et 2011, environ 1 162 900 personnes nées à l’étranger ont immigré au Canada. Ces immigrants récents constituaient 17,2% de la population née à l’étranger et 3,5% de la population totale du Canada. 62,5% de ces immigrants ont fait le choix de s’établir soit à Toronto, Montréal ou Vancouver.
Montréal, première ville de destination des immigrants au Québec
Le Québec a accueilli à lui seul près d’un nouvel arrivant sur cinq, qui se sont établis en grande majorité dans la région de Montréal. En 2011, Montréal comptait 846 600 immigrants, soit 12,5% de la population immigrante totale au Canada. Ils constituaient 22,6% de la population de Montréal (une augmentation de 2% par rapport au Recensement de 2006). Montréal reste d’ailleurs la ville de destination numéro un au Québec pour les immigrants, loin devant Gatineau (30 910 immigrants en 2011 dont 7 760 immigrants récents) et Québec (32 880 immigrants en 2011 dont 10 665 immigrants récents).
Des immigrants principalement originaires d’Haïti, France et Italie
En 2011, les trois pays de naissance les plus courants des immigrants vivant au Québec étaient : Haïti (représentant 7,1 % de la population immigrante au Québec), France (6,9 %) et Italie (5,9 %). En comparaison, les trois pays de naissance les plus souvent déclarés par les immigrants habitant au Canada étaient : Inde (représentant 8,1 % de la population immigrante au Canada), Chine (8,1 %) et Royaume-Uni (7,9 %).
Un immigrant sur cinq au Québec ne peut pas tenir une discussion en français
Au niveau de la connaissance des langues, un immigrant sur cinq au Québec ne peut pas tenir une discussion en français : 160 000 immigrants ont déclaré ne parler que l’anglais, et 43 000 ne maîtrisent aucune des deux langues officielles du Canada (l’anglais et le français). Mais ils étaient tout de même 277 000 immigrants au Québec en 2011 à s’exprimer uniquement en français. Avec notamment un fort pourcentage chez les immigrants récents, arrivés entre 2006 et 2011. En parallèle, les trois langues non officielles les plus parlées à la maison par les immigrants du Québec étaient l’arabe, l’espagnol et l’italien. Si vous souhaitez plus de détails, le lien vers l’enquête de Statistique Canada