Les gagnants de trois prix ont été annoncés par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). Il s’agit des prix Maurice-Pollack, Charles-Biddel et Solange-Chalvin.
C’est dans le cadre de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, qui fêtait ses 20 ans d’activités pour promouvoir la diversité qui peuple le Québec, qu’ont eu lieu les remises de prix. La ministre Christine Fréchette les a remis aux gagnants, devant un parterre de 200 invités. Venus saluer la contribution exceptionnelle de personnes immigrantes ou d’entreprises en matière d’intégration.
Saluer le travail des entreprises
Le prix Maurice-Pollack est dédié aux entreprises du Québec qui se sont démarquées en matière d’intégration et de gestion de la diversité. Cette année, c’est Microcrédit Montréal qui reçoit le prix pour les petites et moyennes entreprises. Ont été saluées ses pratiques de recrutement et sa culture organisationnelle. En effet, 85 % des employés sont issus de communautés culturelles et de l’immigration.
Quant au volet pour les grandes entreprises, il est obtenu par Desjardins, qui est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre les discriminations, et pour l’inclusion et l’égalité des chances. Le Mouvement Desjardins propose des programmes d’accueil et d’intégration ainsi que des formations et du mentorat.
Honorer les personnes immigrantes
Le prix Charles-Biddle, quant à lui, souligne l’apport de personnes immigrantes à la province, que ce soit par les arts ou la culture, au niveau personnel comme professionnel. Composé de deux volets, un régional et un autre, national et international, entend rendre hommage à ces personnes comme « modèles de réussite ».
C’est le galeriste de bijoux d’art Noel Guyomarc’h qui a obtenu le prix au volet national et international. Arrivé de France dans les années 1980, il tient une galerie exposant des œuvres venant des États-Unis et d’Europe, représentant une centaine d’artistes.
Quant au volet régional, il a été décerné à Jose Luis Torres, un artiste visuel originaire d’Argentine et arrivé au Québec en 2003. Travaillant sur l’immigration, les appartenances multiples, ses œuvres sont exposées en Amérique, en Asie et en Europe. Ses autres activités font de lui une personne importante et influente dans la vie culturelle et artistique.
Encourager la francisation
Enfin, le prix Solange-Chalvin a pour objectif de saluer les efforts de francisation de personnes immigrantes, mais aussi du personnel accompagnant l’apprentissage. C’est la première année qu’il est remis dans le cadre de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles.
Il comprend trois volets : pour les personnes immigrantes, pour le personnel du MIFI et pour les organismes partenaires du MIFI (établissements d’enseignement et organismes).
Dans la catégorie Personnes immigrantes, c’est Niovar Martinez, arrivé de Cuba en 2019 qui est récompensé. Autodidacte, il a appris seul le français à travers son travail dans la restauration. Ont aussi été salués son implication auprès des personnes âgées de la résidence dans laquelle il travaille, son intégration en Montérégie et son parcours d’apprentissage.
Quant au personnel du MIFI, Maryam Movafaghi, originaire d’Iran, reçoit le prix pour ses 25 ans à enseigner le français. À ses élèves, elle montre qu’apprendre une langue, c’est s’ouvrir à la culture et la compréhension de l’autre, afin de mieux s’intégrer.
Dans la troisième catégorie, c’est l’organisme Carrefour accès loisirs qui reçoit la récompense. L’organisme de Sherbrooke propose des cours à 1 600 adultes chaque année et soutient leur intégration, en abordant des thèmes du quotidien, mais aussi avec un camp de jour pour les enfants.
Enfin, l’établissement qui reçoit le prix Solange-Chalvin est l’Université du Québec à Montréal, pour ses 280 étudiants en francisation par session et ses projets innovants. En effet, l’UQAM a notamment créé une trousse culturelle qui a mené à la réalisation d’une pièce de théâtre collective ou encore la Ligue d’improvisation UQAM-MIFI.
Accéder au communiqué du MIFI.
Photo : Amat Martinez Vila