Il n’est pas rare de voir de nouveaux arrivants repartir de zéro d’un point de vue professionnel. Cela implique de cesser l’exercice de son ancien métier et surtout d’en réapprendre un nouveau, un double défi pour ceux qui s’y engagent. Justement, le Québec offre un large choix de programmes destinés aux personnes qui souhaitent réorienter leur carrière, dans le domaine sensible de la santé par exemple.
Donner du souffle à sa carrière
Marcelo Gomez Molina était dans l’impossibilité d’exercer son métier, à son arrivée au Québec. Deux ans plus tard et quelques précieuses informations recueillies par lui-même, ce dentiste de formation a décidé de s’inscrire à l’Université de Montréal. «Je savais que le processus d’équivalence serait long et compliqué, alors j’ai opté pour un choix stratégique de façon à travailler dans le domaine de la santé, tout en capitalisant sur mon expérience précédente». Deux maîtrises en poche, l’une en gestion de systèmes de santé et l’autre en gestion de la qualité et de la sécurité des patients (Quéops-i), l’ont propulsé comme adjoint à la direction des services professionnels au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Sainte-Thérèse, dans les Laurentides. Épanoui et heureux de sa décision, il ne regrette pas un seul instant les quatre années d’études supplémentaires que cela a demandé.
S’enrichir d’une autre formation
L’Université de Montréal a bien compris l’enjeu des diplômés de haut niveau en offrant une trentaine de programmes de spécialisation dans des domaines variés. L’école de santé publique a été créée, entre autres, dans cette optique. Elle permet aux personnes ayant déjà à leur actif des études poussées, de conserver leur valeur ajoutée et de la compléter par des certificats ou des diplômes leur permettant d’exercer un nouveau métier dans leur secteur de compétence. Les inscriptions sont contingentées mais ouvertes à tous les nouveaux arrivants. Les critères d’admission sont différents en fonction des diplômes proposés mais aussi du parcours scolaire préalable. La bonne nouvelle c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir la résidence permanente pour y accéder. Le processus est facilité, il suffit de déposer une demande d’admission sur le site et de l’accompagner par la suite des documents classiques tels que preuve d’identité, copies des diplômes, relevés de notes et autres lettres de motivation et de référence.
Exercer un nouveau métier
Chacun y trouve son compte puisque les formations en santé publique sont adaptées aux besoins de la société. Les profils des étudiants sont éclectiques, provenant de sciences humaines et sociales aux mathématiques en passant par les sciences infirmières. C’est après avoir quitté le Brésil où elle était vétérinaire que Lilian Mazurechen a pris connaissance des microprogrammes et s’est inscrite en interface animal-homme-environnement et santé ainsi qu’en interventions en santé publique vétérinaire. Une prolongation logique de sa formation d’origine, qu’elle résume bien : «Avec ce diplôme, je pourrai travailler dans le domaine de Santé publique vétérinaire, sans faire partie de l’ordre des Médecins vétérinaires du Québec. C’est un métier que j’ai toujours envisagé au Brésil au même titre que vétérinaire, mais je n’ai jamais eu l’opportunité de le faire».
Lilian invite les nouveaux arrivants à ne pas se laisser abattre par les obstacles qui qu’ils pourraient rencontrer : «On reçoit des conseils de tout le monde, mais je vous encourage fortement à parler avec des gens de votre métier dans le marché de travail et dans les universités. L’évènement Portes Ouvertes de l’Université de Montréal a été un élément fondamental pour la découverte de mon chemin. Bonne chance à tous !»
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Nouvel arrivant à Montréal ? Vous êtes professionnel formé à l’étranger et souhaitez rester dans votre domaine tout en exerçant un nouveau métier ? L’Université de Montréal vous permet d’avoir accès à des programmes spécifiques spécialement conçus pour vous. Informez-vous à l’École de santé publique de Montréal.