Dans l’excitation qui précède le départ et au terme d’une organisation parfois longue, le voyageur oublie souvent un point essentiel : celui de sa couverture d’assurances en cas de problème durant son séjour. Or, choisir son assurance voyage peut être un véritable casse-tête, surtout quand on est nouvel arrivant ou que l’on est peu sensibilisé avec les types de couvertures proposées au Québec. Voici donc quelques clés pour partir en toute sérénité.
Que vous décidiez de prendre la direction d’une autre province canadienne ou d’un autre pays, pensez à bien vous renseigner sur les options en matière d’assurances, histoire de partir l’esprit tranquille. Sans cela il est possible que vous ne soyez pas assuré en cas de problèmes.
Sans surprises, ce sont les soins médicaux qui peuvent coûter le plus cher à une personne mal assurée. « Il ne s’agit pas d’être alarmiste, mais un accident peut vite arriver et on entend suffisamment d’histoires de personnes contraintes de payer des frais d’hospitalisation exorbitants à l’étranger. Alors une assurance soins médicaux d’urgence est incontournable », explique Sylvie de Bellefeuille, conseillère budgétaire chez Option Consommateurs. L’assurance couvre généralement les frais qui dépassent ceux pris en charge par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Celle-ci ne couvre en effet qu’une petite partie des frais engagés à l’extérieur de la province. La première chose à faire? Sylvie de Bellefeuille conseille de passer ses contrats d’assurance à la loupe pour vérifier si l’on peut être couvert à l’étranger et sous quelles conditions. « Ensuite, il faut aussi jeter un œil sur son assurance privée, celle offerte par votre employeur par exemple. Parfois, on peut avoir de bonnes surprises et ça évite surtout de payer en double », ajoute-t-elle. Parmi les points essentiels à vérifier pour s’éviter les désagréments à l’autre bout du monde, elle conseille notamment de :
- relever le montant maximal couvert pour une intervention médicale ;
- vérifier que le transport médical d’urgence est bien pris en charge (il n’est pas couvert par la RAMQ à l’étranger) ;
- si vous avez une maladie chronique et/ou qui demande une lourde médication, vérifiez également les clauses de votre assurance voyage pour voir si vous êtes couvert en cas de souci de santé ;
- même chose en cas de vacances sportives ou en pleine nature. Pour certaines activités « à risques » il est probable que les coûts soient plus élevés, voire que votre assureur refuse de vous couvrir.
Et pour la voiture ?
Si le volet santé est incontournable quand on part en voyage, les assurances permettent également de s’éviter nombre d’ennuis du quotidien, par exemple en cas de retard ou d’annulation de votre vol, ou simplement pour louer une voiture ou conduire sans risque à l’étranger. « Si vous décidez par exemple de prendre votre voiture, la première chose à faire est de déclarer à votre assureur votre intention de quitter la province ou le pays. De plus, grâce au régime public de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), les victimes québécoises d’accidents de la route peuvent être indemnisées pour leurs blessures, même à l’étranger », détaille Sylvie De Bellefeuille. A noter que pour y être admissible, votre séjour ne doit toutefois pas dépasser six mois et que dans tous les cas la SAAQ n’indemnise pas pour les blessures que vous causez à une autre personne.
Pour finir, un point essentiel: « toujours être honnête avec sa compagnie d’assurance, au risque de mettre en péril votre contrat et de vous voir opposer un refus d’indemnisation de la part de votre assureur », insiste Sylvie De Bellefeuille. « Pour le reste, il s’agit de bien prendre votre temps pour magasiner l’assurance faites pour vos vacances, aujourd’hui il y en a vraiment pour tous les profils ».
Les clients d’agence de voyages mieux protégés
Si vous passez par une agence spécialisée pour organiser vos vacances et titulaire d’un permis du Québec, vous pouvez bénéficier d’une protection supplémentaire grâce au Fonds d’indemnisation des clients d’agences de voyages, qui dépend de l’Office de la protection du consommateur du Québec (OPCQ). Sous certaines conditions, celui-ci agit en quelque sorte comme un filet de protection pour les consommateurs qui ne peuvent pas avoir accès aux services qu’ils ont payé. À noter cependant que, bien que proposant une couverture en cas d’accidents qui nécessitent un rapatriement ou de catastrophe naturelle qui empêche le voyage, le fonds ne remplace pas une assurance, mais vient davantage en complément de votre assurance voyage.