
Réseauter n’est pas un exercice simple pour tout le monde. Entamer la conversation et apprendre à connaître de parfaits inconnus lors d’un événement vont requérir une certaine dose de courage et d’ouverture. À moins de connaître quelques astuces qui vont faciliter votre approche et mettre tout le monde en confiance !
À chaque situation, son entrée en matière. Il n’existe pas de règle absolue pour engager la conversation avec des inconnus, lors d’un événement de réseautage, de même qu’il n’existe pas qu’un seul type de 5 à 7. Mais si c’est à vous que revient l’analyse de chaque situation, rien ne vous empêche de vous préparer à tous les scénarii pour entamer la conversation avec n’importe qui et dans les meilleures dispositions.
Voici quelques pistes de brise-glaces qui devraient vous aider à gagner en fluidité et à mettre vos interlocuteurs en confiance.
Les génériques (en apparence)
Vous pensez que parler météo et actualités sportives relève de la pire des banalités ? Détrompez-vous ! Ils sont des sujets de prédilection au Québec. « Quel courage d’être venu(e) à cet événement par un temps pareil ! »marchera toujours, du blizzard hivernal aux chaleurs de été, durant lesquelles on serait toujours mieux à pique-niquer au parc plutôt que socialiser avec des inconnus dans une salle climatisée.
Même chose avec le sport, dont certains ont une valeur particulière ici et dont vous seriez avisé de connaître les rudiments, histoires, règles ou actualités. C’est le cas bien sûr du hockey, qui demeure un sujet incontournable, aussi bien avec les Québécois qu’avec des personnes d’autres horizons, qui pourraient être piquées par certaines anecdotes de l’équipe des Canadiens de Montréal. Un bon moyen, en tout cas, de prendre une conversation en marche sur le match de la veille !
Les contextualisés à l’événement
La première source d’inspiration est souvent celle de l’immédiateté. Un événement ou une soirée de réseautage sont la source de multiples accroches pouvant ouvrir la conversation : ce que l’on a pensé de l’éventuelle présentation/conférence donnée par l’organisateur, le thème de la soirée, le cadre, l’affluence, etc.
Les sources les plus prolifiques seront certainement la nourriture, devant le buffet ou au bar par exemple (« Comment est le vin ? »), ainsi que les raisons qui nous ont amené ici ce soir et nos attentes. Cela permet de mettre les interlocuteurs sur un pied d’égalité et d’amener en douceur la discussion sur chacun.
Les imparables
Partir du principe que tout le monde est mal à l’aise avec ce type d’événements et se place naturellement en position de réserve face aux inconnus, un bon moyen de lancer une conversation est souvent un compliment sur un vêtement/un accessoire, ou encore un trait d’humour (là encore, la nourriture, la boisson ou sa tenue sont souvent d’excellents prétextes).
De manière générale, l’une des techniques imparables pour briser la glace lors d’un 5 à 7 est de faire parler son interlocuteur — pour, finalement, le faire parler de lui-même et lancer l’échange.
Entre immigrants
Lors d’un événement a priori destiné aux immigrants et aux nouveaux arrivants, comme c’est le cas des réseautages d’Immigrant Québec par exemple, les motifs de rapprochement sont nombreux. À l’entrée en matière classique des origines (« D’où viens-tu ? »,« Depuis combien de temps vis-tu au Québec ? », etc.), il est généralement assez simple de glisser vers des sujets fédérateurs comme l’expérience de vie au Québec, le partage de bons plans ou encore de certaines difficultés rencontrées dans ses parcours de vie (logement, santé, éducation, francisation, différences culturelles, etc.).
Et bien sûr éviter à tout prix…
Au risque d’enfoncer quelques portes ouvertes, fuyez lourdeur et insistance, de même que les monologues, qui ne laissent que peu ou pas la parole à votre interlocuteur.
Mais le plus important, au Québec, est de surtout d’éviter les ragots et la critique négative (et cela inclut les résultats sportifs d’une équipe, même lorsqu’un tacle serait mérité). Abstenez-vous des entrées en matière de type « Ah, on a l’air de moins s’ennuyer ici qu’avec l’autre groupe, là-bas. Puis-je me joindre à vous ? ». Évitez aussi de pointer les différences culturelles, notamment linguistiques, particulièrement avec les Québécois.
Les 5 à 7 ont beau être basés sur l’idée de rencontres informelles, ne perdez jamais de vue que vous êtes, que vous le vouliez ou non, en représentation. Ne confondez pas un 5 à 7 entre collègues de bureau et un verre entre amis. À franchir certaines barrières, vous pourriez bien nuire à votre image et à votre réputation.
Vos mots d’ordre : écoute et retenue !
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Notre prochain rendez-vous aura lieu le 20 novembre prochain à partir de 18 h au Monument National, à Montréal. Inscrivez-vous gratuitement pour y participer !