Pour l’étudiant international qui songe à faire carrière dans le Grand Montréal après l’obtention de son diplôme, le marché de l’emploi peut sembler un obstacle infranchissable. Pour se convaincre du contraire, quoi de mieux que de profiter de l’expérience et des conseils de ceux qui ont franchi avec succès le passage des études au travail ?
« On n’a pas peur de sortir de notre zone de confort, on est prêts à prendre des risques pour réussir et on est sur-motivés » résume Julian Lucchesi, responsable développement des affaires chez Akka Technologies. L’état d’esprit curieux et l’ouverture sur le monde des étudiants internationaux sont des atouts extraordinaires et appréciés. Pour beaucoup, il a fallu quitter famille, amis, un réseau bien établi, parfois apprendre une nouvelle langue, s’approprier une nouvelle culture. Cela demande de l’énergie mais surtout beaucoup d’humilité. C’est là-dessus qu’il faut jouer pour être attractif, conseille Julian : « De telles expériences de vie forgent le caractère et permettent d’en apprendre plus sur soi et ses objectifs ».
Mettre ses qualités au service de son intégration
Naturellement, ces qualités doivent être mises au service de son adaptation à la société québécoise. Oumar Diallo, conseiller principal et chef de mission chez PricewaterhouseCoopers, l’évoque ouvertement : « J’expliquais que le fait d’avoir étudié et d’être diplômé ici faisait en sorte que j’étais déjà québécois. J’avais une excellente capacité d’adaptation et je connaissais parfaitement la culture de travail ». Or, pour l’étudiant international, il existe quelques astuces simples pour se familiariser et s’approprier cette culture de travail au Québec.
Prendre le temps de donner de son temps
S’impliquer au service de la communauté, au profit d’une cause qui nous tient à cœur ou simplement aider de façon désintéressée : le bénévolat est si répandu au Québec qu’il en est naturel. C’est un moyen idéal de développer un sentiment d’appartenance tout en se rendant utile. C’est aussi l’occasion de faire des rencontres qui n’auraient jamais eu lieu autrement. Nicolas Sève, cofondateur de C3pH en sait quelque chose. Bénévole au Salon de l’immigration, l’entrepreneur, jeune diplômé d’HEC Montréal, a bénéficié des contacts qu’il avait établis avec l’équipe de Je choisis Montréal chez Montréal International à l’occasion de cet événement. Le bénévolat est un excellent moyen de constituer son réseau. Or, comme le rappelle très bien Nicolas : « quel que soit le domaine d’activité, vous ne pouvez pas vous passer du réseautage ».
Tisser des liens avec ses pairs
Lorsqu’on est étudiant, son premier réseau est souvent si évident qu’on l’oublie : ses professeurs, les autres étudiants, ceux qui exercent ou exerceront la profession que l’on vise. Vos pairs ne sont pas de futurs concurrents sur le marché du travail : ils sont vos référents, comme vous êtes le leur. Au Québec, il est important de ne pas sous-estimer le pouvoir du réseau. Oumar Diallo illustre bien le concept : « Lorsque je me suis réinstallé à Montréal, en 2013, ce fut essentiellement le réseau que j’avais constitué pendant ma période étudiante entre 2003 et 2006 qui m’a été très utile. Je l’ai toujours entretenu : je venais souvent en vacances ou mes amis d’ici venaient me rendre visite en Europe. » À défaut de référents professionnels directs, ces contacts sont toujours source de conseils précieux pour une recherche d’emploi efficace.
Se confronter sans attendre au marché du travail
Le moins que l’on puisse dire est que si le marché du travail a ses codes, Julian Lucchesi les a intégrés. Son premier emploi n’aura débuté que 3 jours après l’obtention de son diplôme. Et n’allez pas croire que cela soit dû à la chance ou au hasard. « Mon investissement dans le comité étudiant AÉROÉTS m’a permis de connaître du monde grâce aux évènements », nous explique-t-il. C’est ainsi qu’il participe à un speed-dating professionnel organisé par le secrétariat de grappe Aéro Montréal et l’équipe de Je choisis Montréal chez Montréal International. « J’y ai obtenu mon stage, qui s’est transformé ensuite en emploi ». La recette miracle ? Julian nous la livre : « Participez aux actions de réseautage en lien avec votre industrie. C’est là que vous allez élargir votre réseau de relations. Et surtout, continuez même après votre diplôme ». Aller à la rencontre des professionnels et des employeurs, toujours exprimer sa motivation et souligner son engagement : voilà qui fera la différence !
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(L’usage du masculin a pour but d’alléger le texte sans préjudice pour la forme féminine.)