Comme à chaque rentrée, les autobus à l’emblématique carrosserie jaune, identifiés à l’avant et à l’arrière par la mention « Écoliers », font leur réapparition dans les rues et sur les routes du Québec. On en compte près de 10 000 qui assurent ainsi chaque jour, matin et soir (et parfois même le midi), le transport de près de 523 000 jeunes Québécois, soit plus de la moitié des élèves inscrits à l’école, publique ou privée. Mais comment fonctionne ce service si pratique ?
Un service géré par les Commissions scolaires
Ce service, offert gratuitement, est assuré depuis plus de 50 ans par les commissions scolaires qui regroupent les écoles et centres de la province et dont la mission principale est d’assurer sur leur territoire l’accès à l’éducation à tous les élèves.
Chaque commission scolaire fixe sa propre politique en matière de transport, avec pour principal mot d’ordre la sécurité des enfants, naturellement. Ainsi, les conditions d’admissibilité des familles et d’accès au service sont-elles susceptibles de varier d’une commission à l’autre.
Des conditions d’accès propres à chaque commission
Pour être admissible, votre enfant doit donc répondre à certains critères fixés par la commission scolaire à laquelle il est rattaché. L’adresse du domicile principal, communiquée au moment de l’inscription à l’école (généralement vers janvier/février), sert de critère de base pour établir l’admissibilité de votre enfant au service du transport. Une distance de marche minimale, propre à chaque commission scolaire et variant selon l’âge, le degré scolaire (préscolaire, primaire ou secondaire) et le type d’école fréquentée, est établie pour accorder ou non l’admissibilité aux transports scolaires. Toutes ces informations sont généralement disponibles directement auprès de la direction de l’école fréquentée et/ou sur le site internet de chaque commission.
À noter également que si vous choisissez d’envoyer votre enfant dans une école différente de celle désignée par la commission scolaire (on parle alors d’enfant « en libre choix »), vous ne pourrez généralement pas bénéficier du transport scolaire. Enfin, les élèves handicapés et/ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA) sont généralement admissibles.
Comment faire une demande ?
Vous n’avez a priori aucune démarche spécifique à faire. Une fois les inscriptions effectuées, la direction de l’école se charge généralement de communiquer toutes les informations directement à la commission scolaire de rattachement, qui détermine ainsi qui est admissible ou non.
Des formulaires sont disponibles cependant sur les sites des différentes commissions ou/et directement auprès des écoles pour les cas spécifiques (par exemple les gardes partagées, les services optionnels et payant du midi, les transports en place libre ou les dérogations maternelles).
Une fois admissible…
Chaque commission se charge d’envoyer, au cours de la dernière semaine d’août, un avis de transport aux parents ayant un enfant admis au service, avec le lieu de l’arrêt, le numéro du véhicule et l’heure de passage le matin et l’après-midi.
Le mois de septembre permet généralement de faire les ajustements nécessaires concernant les horaires et les circuits. Mais il va sans dire qu’il est de votre responsabilité de vous assurer que votre enfant est à l’heure au point de rendez-vous.
L’autobus, un moyen de transport sécuritaire
Bon à savoir enfin, les autobus scolaires sont sécuritaires et ce même sans ceintures. Ils disposent d’un système de sécurité passif appelé « compartimentage », qui utilise les banquettes et l’intérieur de l’autobus pour former un compartiment de protection en cas de collision. Les parents sont avisés d’instruire leurs enfants sur les mesures de sécurité à respecter avant, après et tout au long du trajet.
Pour finir, émettons un message d’alerte aux automobilistes et aux cyclistes. Lorsqu’un bus scolaire s’arrête, clignotants jaunes et rouges allumés, vous devez impérativement vous arrêter à 5 mètres au moins du bus, quelle que soit la voie et le sens de circulation que vous empruntez, sauf lorsque la chaussée est séparée par un terre-plein. Si vous dépassez ou croisez un bus scolaire à l’arrêt et clignotant, encourez les sanctions parmi les plus sévères du code de la route.
Bonne route sur le chemin de l’école !