
Le bien-être émotionnel, une priorité
Immigrer au Québec, c’est donc s’adapter à l’hiver et contrer les effets moins désirables de cette saison, sans compter qu’il faut être dans de bonnes dispositions pour accomplir toutes les tâches reliées à l’installation. Pour Marina Doucerain, il est primordial de s’intéresser au bien-être avant tout.
À cet égard, Marina Doucerain insiste sur la nécessité d’un meilleur soutien émotionnel pour les personnes immigrantes afin qu’elles puissent contrer la solitude, l’isolement et mieux gérer le stress.
« C’est difficile d’être relativement correct dans sa peau pour faire une bonne recherche d’emploi, se présenter à une entrevue, passer à travers toutes les annonces pour trouver un logement, soutient la professeure. L’hiver complique les choses ».
Marina Doucerain
Créer des contacts sociaux
Les nouveaux arrivants, ayant perdu leur tissu social et leurs repères, auront parfois tendance à s’isoler, et cela est d’autant plus vrai en hiver. Or, les contacts sociaux sont un ingrédient essentiel afin de favoriser son bien-être.
« Quand les gens ont la chance de rencontrer quelqu’un qui est établi, parfois d’autres personnes immigrantes qui sont ici depuis longtemps, c’est très positif, car ils ont vécu la même chose et comprennent quelles sont les difficultés », fait remarquer Marina Doucerain. Créer des liens avec des personnes de la culture dominante qui tendent la main, font preuve d’ouverture, est également bénéfique.
Persévérer sous les flocons
« Le premier hiver, c’est le plus dur », clame la professeure, qui est elle-même immigrante. Mais ça s’améliore avec le temps, rassure-t-elle. « Développer des relations sociales avec les Québécoises et les Québécois, ça prend du temps, de la patience et de la persévérance ».
Pour apprivoiser l’hiver, il est conseillé de passer un peu de temps chaque jour au soleil à l’extérieur, avec le bon équipement. Pratiquer des sports d’hiver, comme le patinage (à l’aréna si le climat est trop glacial), la luge, voire une promenade dans le quartier fait du bien au moral. De nombreux organismes de soutien offrent d’ailleurs des activités gratuites à l’intérieur comme à l’extérieur, ce qui peut être une bonne porte d’entrée pour créer des liens sociaux, aussi bien avec des personnes immigrantes que des Québécois.
Car peu importe le temps qu’il fait dehors, tempête ou froid de canard, on peut toujours trouver du réconfort auprès des autres.
Photo : Getty Images/Unsplash+

À propos de Marie-Anne Dayé
Journaliste indépendante, Marie-Anne Dayé s'intéresse notamment aux questions migratoires et aux enjeux sociaux.
Bien qu'elle affectionne particulièrement le reportage écrit, elle aime aussi raconter des histoires et décortiquer des sujets par le biais de photos et de vidéos.