Au Québec comme ailleurs, faire ses semis permet de renouer avec les saisons printanière et estivale de belle façon. Le bonheur d’apercevoir ses premières pousses est universel : elles suscitent chaque fois une petite fierté, et offrent des moments mémorables en famille. Voici quelques conseils pour vous préparer à planter vos semis de légumes dans les règles de l’art et faire vôtre une des grandes traditions printanières au Québec.
Pour les nouveaux arrivants, cultiver un potager est un bon moyen de se familiariser avec les variétés de légumes qui poussent localement au Québec. Il s’agit aussi d’une occasion en or de socialiser : le jardinage est un terreau fertile pour les échanges de bons conseils entre voisins ! Il est possible d’acheter des plants prêts à transplanter ou de se procurer des semences pour réaliser ses propres semis (option plus économique). Où ? Auprès d’un producteur, dans une jardinerie ou une pépinière ou dans un réseau communautaire d’échange de semences, entre autres.
Surveillez aussi les grainothèques et autres dons de semences proposés dans certaines bibliothèques municipales. Enfin, tous les printemps (généralement fin mai), certains arrondissements distribuent gratuitement des plantes potagères et des fleurs à ses citoyens, sur un principe du premier arrivé, premier servi. Connectez-vous à votre mairie d’arrondissement pour en connaître les modalités et points de récupération.
À savoir avant de vous lancer
Les semis intérieurs doivent être semés dans la maison ou dans une serre. Ils permettent de faire germer les légumes qui exigent du temps avant d’arriver à maturité et ainsi, d’optimiser leur culture. Ils pourront être transplantés à l’extérieur lorsque les risques de gel seront passés. Certaines semences requièrent d’être plantées directement dehors, car elles ne tolèrent pas très bien la transplantation.
Étape préliminaire : la planification
Pour assurer la bonne croissance des légumes, une bonne planification est de mise. Les semences doivent être sélectionnées en fonction de certains facteurs :
- L’ensoleillement
- Le climat
- L’emplacement du potager
- L’espace disponible
- L’entretien que l’on est prêt à y consacrer
- Les goûts personnels
Quand démarrer ses semis ?
Le climat du Québec varie selon les régions, d’où l’importance de se baser sur le calendrier des semis. Retenez ceci : il vaut mieux semer plus tard que trop tôt !
Dans un premier temps, il est impératif de déterminer la zone de rusticité d’une plante, c’est-à-dire la température la plus froide qu’elle peut tolérer. Pour ce faire, vous pouvez consulter la carte des zones de rusticité des plantes du Canada. Celle-ci est divisée en 10 zones, classées de la plus rude (0) à la plus clémente (9) et en deux sous-catégories (a = plus froid, b = plus chaud). Le principe est simple : on opte pour des cultivars qui tolèrent notre zone ou toute zone inférieure. Par exemple, la ville de Montréal correspond à la zone 5b, ce qui signifie que l’on peut choisir des plantes appropriées pour les zones 1, 2, 3, 4 et 5, mais pas celles des zones 6 et plus.
Voici le calendrier des semis de légumes pour la région de Montréal. Les indications tiennent compte de la date du dernier gel du printemps. Elles devront être ajustées dans une région plus froide.
Vous débutez avec un potager ? Voici nos conseils
- De précieuses informations se retrouvent sur l’emballage des semences : prenez le temps de lire attentivement les instructions avant de vous lancer.
- On recommande de commencer par des semences à planter directement dans le sol à l’extérieur pour se familiariser avec la pratique avant de tenter de faire des semis d’intérieur. Dès le dernier gel passé, on peut semer directement à l’extérieur.
- Il est préférable de débuter avec des légumes faciles à cultiver comme des tomates, des concombres, des laitues, des carottes, des haricots ou des radis, par exemple. De cette façon, vous aurez plus de chances de voir votre jardin prospérer et fournir d’abondantes récoltes !
Photo : Zoe Schaeffer
