
Introduction
En pleine révolution depuis l’explosion du commerce électronique et des réseaux sociaux, le secteur du commerce de détail comptabilise environ 35 000 établissements au Québec. Particulièrement prisé par les jeunes de 15 à 24 ans (34 %) et les étudiants (17 %), il connaît une rotation importante de personnel et regroupe au total près de 475 000 employés.
C’est aussi un secteur d’activités important de l’économie québécoise, qui représente 5,6 % du PIB de la province.
Le commerce de détail se divise en six sous-secteurs principaux : magasins de vêtements (14 %), magasins de produits de santé et de soins personnels (9 %), stations-service (8 %), magasins d’alimentation spécialisés (6 %), marchands de matériaux et fournitures de construction (6 %) et magasins d’appareils électroniques et ménagers (5 %). À noter également que trois professions englobent 67 % des travailleurs du milieu : vente et service à la clientèle, direction et gestion des marchandises.
Taux de chômage sectoriel
D’après le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), le taux de chômage du secteur s’élève à environ 6,7 % (chiffres de 2017). Un taux de chômage qui reste toutefois difficile à évaluer du fait du roulement de personnel que connaît le secteur.
Les régions qui embauchent le plus
Sans réelle surprise, on constate l’influence de la grande région de Montréal, qui comptabilise à elle seule 20 % des travailleurs du secteur, suivie de près par la région voisine de Montérégie, qui représente quant à elle 19,3 % des emplois. Ces deux régions devancent celles de Capitale-Nationale (9,8 %), des Laurentides (8,1 %) et de Lanaudière (7 %).
Dans quel type d’entreprise ?
Le secteur du commerce de détail est porté par les petites entreprises, qui représentent plus de la moitié des établissements du secteur. Ainsi, les entreprises de 1 à 4 employés comptent pour 36,2 % des structures du secteur, tandis que celles de 5 à 9 employés affichent un taux de 29,7 %. Quant aux moyennes entreprises de 50 à 100 employés, elles ne représentent que 4 % des commerces du secteur. Les entreprises de plus de 200 salariés ne comptent que pour 0,3 % pour des établissements québécois du secteur.
Les secteurs d’activités qui emploient le plus
Ce sont les épiceries qui emploient le plus de professionnels du commerce de détail. En 2016, elles représentaient 22,8 % de la masse salariale du secteur. Les travailleurs se regroupent ensuite à 10,7 % dans les magasins de produits santé, de soins personnels et à 9,3 % dans les magasins de vêtements.
Les métiers en demande
Les salaires sont exprimés en taux horaire brut moyen :
- Vendeurs en commerce de détail : 12 $ CAN
- Directeur commerce de détail et de gros : 27 $ CAN
- Caissiers : 11,25 $
- Garnisseur de tablette, commis/ préposés aux commandes dans les magasins : 11,60 $ CAN
- Superviseur des ventes commerce de détail: 16 $ CAN
- Expéditeurs et réceptionnaires : 16 $ CAN
- Préposés aux services d’informations et aux services à la clientèle : 17,75 $ CAN
- Pharmaciens : 52,88 $ CAN
L’essor du commerce en ligne et des réseaux sociaux appellent des compétences plus précises en matière de nouvelles technologies et de web. Celles-ci sont fortement plébiscitées par les employeurs.
Ressources
- Comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail (Détail Québec)
- Page de présentation du secteur sur le site d’information sur le marché du travail (IMT) du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale
- Conseil québécois du commerce de détail (CQCD)
Formations
Au Québec, on retrouve plusieurs programmes de formation professionnelle collégiale aux métiers de commerce de détail.
Un grand nombre de formations sont également proposées par les cégeps, un peu partout dans la province. Par exemple, le DEC en gestion de commerces est proposé dans une vingtaine de cégeps. Référez-vous au site des cégeps du Québec pour trouver la formation qui répond le mieux à vos objectifs de carrière, ainsi que le nom et les coordonnées des établissements qui dispensent les enseignements correspondants.
La Mutuelle de formation Détail Québec, le comité sectoriel du commerce de détail propose également des ateliers et formations à destination des professionnels du secteur. Parmi ceux-ci, on retrouve des formations en salle, des formations scolaires, ainsi que des formations en ligne gratuites. Parmi les formations scolaires, citons en particulier le DEP en vente-conseil, qui est offert dans une trentaine de commission scolaire et qui profite à environ 2 000 étudiants chaque année. La Mutuelle propose également des programmes gratuits de certification professionnelle.
Également disponible, le Programme SAQ-HEC Montréal en commerce de détail, un programme de formation professionnelle complet et très pratique, axé sur les réalités professionnelles des gestionnaires d’aujourd’hui.
À noter que de nombreux postes dans le domaine sont accessibles sans formation ni expérience particulières.