Cinéma, littérature, festivals, musique

Cinéma

L’industrie cinématographique québécoise fait son apparition dans les années 1960. Jusque-là les films projetés au Québec venaient des États-Unis.

  • Pour la Suite du monde (1963) et Un pays sans bon sens (1970) de Pierre Perrault. Dans les années 1960, il représente le cinéma vérité. Ses films appuient les chansonniers dans la quête d’une identité nationale.
  • L’Acadie (1972), Les Ordres (1974) et Les Noces de papier (1990) de Michel Brault. Il a réalisé plusieurs films avec Pierre Perrault.
  • Les Mâles (1970), La Vraie Nature de Bernadette (1972), La Mort d’un bûcheron et Maria Chapdelaine (1983) de Gilles Carle. Dans les années 1970, où la tendance est aux films documentaires mettant en scène les milieux ouvriers et les gens ordinaires, il réalise des films populaires.
  • Mon Oncle Antoine (1971) et Kamouraska (1973), tiré du roman d’Anne Hébert, de Claude Jutra. Ce réalisateur a acquis une  renommée internationale grâce à ces deux films.
  • J.-A. Martin, photographe (1976) de Jean Beaudin. Son film a été primé au festival de Cannes.
  • Un Zoo la nuit (1987) et Léolo (1992) de Jean-Claude Lauzon. Il aborde les thèmes de la ville, la nuit, la violence.
  • Trente-deux films brefs sur Glenn Gould (1993) et Le Violon rouge (1998) de François Girard. Cinéma d’auteur. Reconnaissance internationale pour ces deux films.
  • Un 32 août sur Terre (1998), Maelström (2000) et Incendies (2010) de Denis Villeneuve.
  • Un crabe dans la tête (2001) d’André Turpin.
  • Atanarjuat, la légende de l’homme rapide (2001) de Zacharias Kunuk. Une histoire typiquement inuk, racontée et interprétée par les Inuits (vie traditionnelle d’autrefois dans le Grand Nord). Caméra d’or, Festival de Cannes.
  • Les Invasions barbares (2003) de Denys Arcand. Suite du fameux Déclin de l’empire américain (1986). Puis L’Âge des Ténèbres (2007) de Denys Arcand. Réalisation franco-québécoise annoncée comme le dernier volet d’un triptyque incluant Le Déclin de l’empire américain et Les Invasions barbares, mais qui a connu beaucoup moins de succès…
  • La Grande Séduction (2003) de Jean-François Pouliot, comédie romantique. Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2003.
  • Mambo Italiano (2003) d’Émile Gaudreault, comédie racontant les mésaventures de familles italiennes à Montréal, dont un personnage qui devra avouer son homosexualité à son entourage.
  • C.R.A.Z.Y. (2005) de Jean-Marc Vallée. Ce film retraçant la vie d’une famille québécoise confrontée à l’homosexualité d’un des fils dépeint à merveille le quotidien du pays dans les années 1960 et 1970.
  • Bon Cop, Bad Cop (2006) d’Éric Canuel. Comédie policière où les relations franco-ontariennes sont mises à l’épreuve lors d’une enquête commune. Les préjugés et la dualité nationale canadienne sont soulignés ici avec brio et humour. Il a réalisé de nombreux autres films comme La loi du cochon (2001), Le Survenant (2005) et plus récemment, Cadavres (2008).
  • Babine (2008) de Luc Picard. Il s’agit du premier film nous transportant dans l’univers des contes de Fred Pellerin. Inspiré entre autres du conte « I l faut prendre le taureau par les contes ! ».
  • Polytechnique (2008) de Denis Villeneuve. Ce film choc est basé sur les témoignages des survivants de la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal en 1989. Il récolta 5 prix Jutra lors du gala de 2010.
  • De père en flic (2009) d’Émile Gaudreault. Une comédie policière mettant en vedette un couple dysfonctionnel père-fils, tous deux policiers.
  • J’ai tué ma mère (2009) de Xavier Dolan. Premier long métrage de ce réalisateur de 20 ans à peine. En plus d’avoir été sélectionné et remporté des prix à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes, ce film s’est vu attribuer d’autres distinctions, notamment à Rotterdam et au Québec.

Littérature

Voici quelques idées de lecture :

  • Hémon (Louis), Maria Chapdelaine, Presses Pocket, 1914. Roman phare de la littérature sur le Canada qui décrit la dureté de la vie des paysans, soumis aux terribles conditions climatiques.
  • Grignon (Claude-Henri), Un homme et son péché, Les Editions du Totem, 1933. La vie de Séraphin Poudrier, paysan avare qui mène une double activité d’agriculteur et d’usurier dans les Laurentides. Adaptation récente au cinéma, immense succès.
  • Malaurie (Jean), Les Derniers Rois de Thulé, Presses Pocket, 1955. Témoignage ethnographique sur la vie des derniers Esquimaux.
  • Clavel (Bernard), Harricana, 1983. Une fiction située dans le Nord du Québec, chez les trappeurs d’Abitibi.
  • Hébert (Anne), Les Fous de Bassan, 1984. L’émigration au Québec de loyalistes restés fidèles au gouvernement anglais, pendant la guerre d’Indépendance américaine.
  • Bombardier (Denise), Une enfance à l’eau bénite, 1985. Une autobiographie racontant l’enfance de l’auteur entre 1940 et 1960.
  • Laferrière (Dany), Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, VLB Éditeur (1985), Vers le sud, Boréal (2006), L’Énigme du retour, Boréal (2009). Dany Laferrière a publié de nombreuses oeuvres, pour la plupart en lien avec l’histoire, la politique et la réalité de son pays d’origine, Haïti. Il a remporté quelques distinctions dont celle de la Personnalité de l’année 2009 La Presse/Radio-Canada.
  • Vanier (Nicolas), L’Enfant des neiges, Collection J’ai lu, 1995. Récit qui narre l’expédition en traîneau à chiens d’une famille dans le Grand Nord canadien.
  • Laberge (Marie), la trilogie Le Goût du Bonheur : Gabrielle (2000), Adélaide (2001), Florent (2001). Dramaturge, romancière, comédienne, scénariste et metteur en scène, Marie Laberge fut récompensée à de multiples reprises, tant pour ses œuvres littéraires que ses pièces de théâtre. En 1995, elle a rédigé le préambule de la Déclaration d’indépendance du Québec en collaboration avec Gilles Vigneault, Fernand Dumont et Jean-François Lisée, entre autres.

Musique

Les Québécois adorent la musique tout autant que la danse, le théâtre et les fêtes. Les chansonniers de Québec et de France sont restés très populaires. Les lieux de rencontre et les occasions de divertissement ne manquent pas.

Le Québec possède deux grands orchestres symphoniques : l’Orchestre symphonique de Montréal et l’Orchestre symphonique du Québec, le plus ancien du Canada. L’université McGill (Montréal) dispose d’un orchestre de chambre réputé et propose des concerts de musique classique, de musique de chambre et de jazz.

Le Centre Bell présente toute l’année des concerts.

Enfin, le Festival international de Jazz de Montréal (en juin et juillet), les FrancoFolies de Montréal (désormais en juin), et le Festival d’été de Québec (juillet) sont des événements musicaux majeurs.

Quelques noms de la chanson québécoise :

  • Robert Charlebois, sans qui la langue musicale québécoise ne serait pas. Il révolutionne la chanson québécoise, dans les années 1960, en élargissant sa palette musicale : il introduit la guitare électrique et colle, sur des textes en joual, de la musique rock, des arrangements jazzy ou des rythmes sud-américains. Ce talentueux showman fait entrer la chanson québécoise dans le monde du spectacle et de l’industrie du disque. Il a su gagner tous les publics, y compris les intellectuels.
  • Céline Dion. Que dire de cette surdouée vocale qui fait une carrière internationale en compagnie de son manager et mari René Angélil, sinon que son courage n’a d’égal que son talent et son sens du spectacle (à l’américaine), et que sa simplicité lui a gagné le cœur du monde entier. Et que même si on n’a pas d’atomes crochus avec son genre musical, on s’incline devant le chemin parcouru et celui à venir. Une très grande de la chanson.
  • Félix Leclerc. LA référence québécoise en Europe. Chansonnier (c’est-à-dire auteur-compositeur-interprète) très apprécié des milieux intellectuels français, disparu en 1988, mais chante toujours dans nos cœurs. Il a renouvelé le genre de la chanson québécoise en la rendant à ses origines populaires et plus conscientes des problèmes spécifiques du Québec, dans le contexte de la révolution tranquille. Il a aussi écrit des contes, des fables et des romans. Il a inspiré Brassens et Brel.

Festivals

Il se tient environ 1 000 festivals par an au Québec, avec des thématiques aussi variées que le western, la bière ou les montgolfières. Vous avez donc l’embarras du choix.

Parmi les principaux et les plus grands au monde, notons en février, le Carnaval de Québec (dans la ville de Québec) qui est l’un des plus grands carnavals d’hiver. En été, le Festival international de jazz de Montréal et le Festival d’été de Québec attirent les plus grands musiciens du globe. En effet, Paul McCartney s’est produit sur les plaines à Québec en 2008 alors que Stevie Wonder ouvrit en grandes pompes le volet des spectacles extérieurs à Montréal pour les 30 ans du Festival de jazz en 2009.

Notez aussi que la course de Formule 1 se déroulant au circuit Gilles-Villeneuve à Montréal est l’étape la plus suivie du calendrier avec celle de Monaco.

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