
Le soleil est là et, avec lui, les envies d’escapades le temps d’une fin de semaine ou de quelques jours, loin de la vie citadine. Emblématique de l’expérience de pleine nature, le camping se trouve être l’une des activités les plus populaires au Québec. Idéal entre amis aussi bien qu’en famille, le camping demande malgré tout un minimum de préparation. Voici donc quelques conseils pour éviter de vous retrouver perdus dans les bois sans feu, sans nourriture et dévorés par les moustiques.
Bien choisir son camping et son emplacement
Choisir son camping : avec ses 892 terrains de camping et ses nombreux espaces de campement sauvage autorisés, le Québec est un véritable terrain de jeu pour les amoureux de nuits sous la tente en motorisé ou en chalet rustique. Pour choisir, vous pouvez d’abord vous baser sur le système d’étoiles qui vous donnera une idée de la qualité de l’accueil, de la diversité des activités offertes et du prix. Rendez-vous sur le site campingquébec.com pour retrouver la liste complète des sites aménagés (ou pas) de la province. Gardez en tête que les camping situés dans des parcs régionaux ou nationaux vous factureront, en plus de l’emplacement, l’accès au parc lui-même. Le camping sauvage y est, en outre, formellement interdit (à moins de faire pré-approuver votre itinéraire et de respecter le règlement à la lettre). Il existe bien des possibilités de pratiquer le camping sauvage, au Québec, dès lors que vous vous trouvez sur les Terres de la Couronne. Mais cela demande une bonne connaissance du terrain.
Réservation et choix de l’emplacement : attention, pensez à réserver votre emplacement à l’avance ou vous courrez le risque d’être refoulé faute de place ou de vous voir attribuer un emplacement plein de racines ou un peu trop proche des toilettes. Plus tôt vous planifierez votre voyage, plus sereinement vous partirez. N’hésitez pas à appeler pour déterminer l’emplacement qui correspond le mieux à vos critères (proximité d’un point d’eau, ombrage, services, etc.), voire demander des photos de l’emplacement envisagé. Évitez autant que possible les emplacements trop boisés durant les mois de mai et de juin, qui sont davantage sujets aux moustiques.
Météo : avant le départ, vérifiez que le ciel ne vous tombera pas sur la tête pile au moment de votre semaine de vacances. Si c’est le cas, tout n’est pas perdu, vous pourrez au moins vous organiser en conséquence et glisser un imperméable dans votre sac à dos. Prévoyez aussi d’amener une bâche et de la corde afin de constituer si besoin un abri pour garder feu et bivouac au sec. Consultez régulièrement le site de Météo Média.
Les préparatifs : faites le point sur votre équipement
L’équipement : avant le départ, il s’agit d’abord de bien préparer son équipement selon le type de camping que l’on privilégie. Êtes-vous plutôt confort ou rustique ? Campeur sauvage ou en espace aménagé ? Ultraléger ou suréquipé ? En fonction de vos envies vous n’aurez pas à prévoir le même matériel. Alors, de quoi aurez-vous besoin ?
Tout d’abord les essentiels : une tente, un tapis de sol isolant, un sac de couchage, un couteau, une lampe (frontale c’est encore mieux pour avoir les mains libres), une bâche (à mettre au sol, au-dessus de la tente, du feu ou de la table en cas d’averses), une trousse de toilette/ quelques objets de premiers soins, de l’anti-moustique et de la crème solaire. Si vous comptez manger chaud, privilégier un petit réchaud et un set de popotes en aluminium que vous fera office de chaudron et d’assiettes. Inutile de tout acheter si vous débutez dans le camping, faites le tour de votre entourage, il y a fort a parier que vous trouverez quelques éléments de base parfois dispendieux. Certaines grandes enseignes sportives proposent même du matériel en location.
Les plus : une petite grille et du papier aluminium pour la cuisson des aliments sur et dans le feu, de la ficelle et une corde légère (vous verrez c’est souvent plus utile qu’il n’y paraît), un couteau (voire une hachette pour faire du petit bois), un briquet et des allumettes, du papier journal, une gourde légère. Vous ne regretterez jamais un petit réchaud à visser sur bouteille de propane, ainsi qu’une casserole.
Sac à dos : si vous optez pour une fin de semaine de randonnée ou de canot-camping, quelques règles élémentaires relatives à votre paquetage peuvent sauver votre voyage. Si vous le portez sur le dos, veillez à l’équilibre et au poids de votre sac à dos. Ce dernier ne doit pas dépasser le quart de votre propre poids et présenter des charges bien réparties : les affaires les plus légères au fond du sac, les plus lourdes au milieu au plus proche de votre dos. Roulez vos habits au lieu de les plier, ils seront moins froissés et prendront moins de place, idéal dans un canot-kayak.
Trucs et astuces : En cas de pluie ou d’activités nautiques, prévoyez quelques sacs hermétiques – ou mieux encore, un sac étanche – pour ranger vos affaires sensibles. Prévoyez une pelle à poussière et une balayette pour nettoyer votre tente pendant votre séjour ou avant de la replier – très utile pour le dessous de la tente lorsqu’il a plu. Et pensez à des vêtements chauds pour le soir et la nuit, même en été.
Les bons gestes sur place
Installer son campement : l’installation de votre tente est un moment essentiel si vous voulez profiter sereinement de votre séjour sans vous réveiller en pleine nuit à cause d’une infiltration d’eau ou d’une racine mal placée qui vous rentre dans le dos. Observez le sol et évitez de vous positionner au bas d’une pente ou d’une voie d’écoulement des eaux de pluie. Pensez à bien tendre votre tente, particulièrement votre double toit qui ne doit pas être en contact avec la première toile, sans quoi l’humidité s’infiltrera plus facilement. Pour le reste vous verrez le plus compliqué n’est pas de monter la tente mais de la replier pour la faire entrer dans son sac, que l’on trouve toujours trop petit. Suivez le guide Parcs Canada.
Se protéger des nuisibles : ennemis n°1 du campeur, les moustiques, mouches noires et autres petits insectes voraces peuvent vite gâcher votre virée en campagne ou des les bois. Le meilleur moyen d’éviter les piqûres est de se protéger en conséquence : portez des vêtements longs et clairs, surtout en soirée et n’oubliez pas votre anti-moustique favoris (pour la peau, le textile ou à diffuser). Parmi les recettes prouvées (ou à tester…) : planter des clous de girofle dans un pamplemousse, brûler de la sauge dans le feu de camp, mettre de la pommade à base de menthe… Autre indispensable si vous n’avez pas accès à votre auto depuis votre emplacement ou que vous partez en randonnée ou en canot-camping : pensez à suspendre vos provisions et vos déchets, en hauteur et à bonne distance de votre tente, afin d’éviter d’attirer ours noirs et ratons laveurs. En parlant de ratons, pensez à bien fermer votre véhicule et à remonter les fenêtres. Vous risqueriez de le retrouver mis à sac.
Faire du feu : au camping plus qu’ailleurs encore, rien n’égale une fin de journée autour du feu, pour cuisiner et se réchauffer, jaser ou se griller quelques guimauves – sans compter que le feu tient les moustiques à distance. Vous allez voir ça n’a rien de très compliqué. Première étape, nettoyez un peu l’aire de feu, qu’elle soit bien dégagée et suffisamment loin des tentes. Délimitez le foyer par des pierres et commencez à y entasser papier journal et brindilles sans en abuser. Ajouter ensuite du plus gros bois bien sec. Une fois allumé, attendez que le morceaux moyens prennent bien avant de rajouter de plus grosse bûches. Attention, il est fortement déconseillé d’allumer un feu quand le vent souffle, des braises pourraient s’envoler et provoquer un incendie.
Pour plus de conseils, retrouvez les trucs et astuces insolites d’espaces.ca.
Article publié le 05 juillet 2018.