Pour le nouvel arrivant, la maîtrise du français est un facteur déterminant pour une intégration rapide. Pour les non-francophones, il s’agit donc de planifier son apprentissage du français en fonction de son objectif professionnel et du parcours « scolaire » (professionnel, universitaire ou collégial), nécessaire à sa réalisation.
Le français n’est pas une langue de secours
En matière de langue, les nouveaux arrivants qui viennent vivre au Québec doivent composer avec trois éléments incontournables:
- 80% des gens qui vivent au Québec parlent français. Il suffit d’appeler quelques organismes officiels de la province francophone telle que la RAMQ pour constater qu’ils communiquent d’abord en français.
- Parler français est essentiel pour travailler au Québec. Si l’on peut espérer travailler en ne parlant qu’anglais, le bilinguisme est obligatoire pour occuper les postes les plus intéressants et les mieux rémunérés.
- Être en mesure de s’exprimer en français est un bon début, mais l’exercice de bien des professions implique la maîtrise de la grammaire, de la conjugaison, ainsi que d’un vocabulaire étendu et technique spécialisé. Ces connaissances sont essentielles pour écrire correctement des courriels ou rédiger des comptes rendus.
Ainsi, travailler au Québec nécessite de se munir d’un solide bagage en français et qui plus est, spécifique à son milieu professionnel. Il peut donc être utile de planifier cet apprentissage dès son arrivée. Ainsi, un nouvel arrivant devra, fort souvent, suivre une formation d’appoint ou reprendre des études. Est-il préférable de suivre cette formation en anglais pour ensuite apprendre le français ou n’est-il pas plus efficace d’apprendre le français dès son arrivée ? Dans le cas des professions réglementées, la question est d’autant plus importante qu’un examen de français vous attend.
Déterminer son niveau
En effet, vous savez certainement que si vous dépendez d’un ordre professionnel, vous devez y être inscrit pour avoir l’autorisation d’exercer. Si vous êtes diplômé d’un pays non-francophone, vous devez en plus d’obtenir une équivalence, justifier de votre niveau de français. L’examen qui atteste de votre capacité à communiquer dans votre champ professionnel est dispensé par l’OQLF (Office québécois de la langue française) vers lequel vous serez dirigé par l’ordre qui régit votre profession.
En tant que nouvel arrivant, vous pourrez bénéficier d’un permis temporaire de douze mois renouvelable trois fois. Ainsi, vous aurez quatre ans pendant lesquels vous devrez vous engager à prendre des cours et à passer au moins une fois par année l’examen de langue. Toutefois, plus tôt vous aurez réussi, mieux ce sera, car, passés ces quatre ans, vous pourriez perdre votre permis d’exercer.
Préparer son examen
La raison d’être de ce test de langue est de démontrer que vous êtes capable d’interagir avec vos collègues, superviseurs et/ou clients/patients lors d’une interaction professionnelle courante. Il est donc logique que l’examen, propre à chaque profession, consiste en une étude de cas, nécessitant une argumentation avec un champ lexical adapté.
Si les cours de francisation sont un avantage fondamental au quotidien, ils ne suffisent plus à ce stade : il faut alors passer au niveau supérieur en s’appropriant les compétences de communication adéquates à l’aide de cours appropriés. Virginie Suzanne, cofondatrice de l’école Le français en partage (Lefep) souligne que les exigences de l’OQLF sont assez élevées : « les quatre compétences sont testées : écouter, lire, parler et écrire ». Cela est d’autant plus difficile que certaines professions demandent une mise à niveau qui est souvent dispensée en… anglais. Or l’examen de français est absolument indispensable pour pouvoir exercer.
Ces cours spécialisés sont également efficaces pour ceux qui postulent à des fonctions qui ne sont pas forcément gérées par un ordre professionnel. En effet, parler un français approximatif ne vous permettra pas de prétendre à un poste correspondant à votre spécialisation ; et si vous ne travaillez pas dans votre domaine, vous ne progresserez pas davantage. C’est un peu le chat qui se mord la queue…
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Vous voulez progresser en français dans le domaine de votre profession ? Le français en partage (https://www.lefep.ca/) vous aide pour une intégration socio-professionnelle réussie au Québec en vous permettant d’acquérir un français de niveau avancé et de spécialité en lien avec vos objectifs professionnels.