Le mois dernier, nous avons exposé des fraudes dites de style «international», le supposé propriétaire vivant souvent à l’étranger. Ce mois-ci, nous décrirons des fraudes «locales».
Le locataire qui loue à un sous-locataire qui loue à des sous-locataires
Vous faites vos devoirs, vous vous déplacez, allez visiter le logement, payez un dépôt de réservation et obtenez même un reçu. Vous êtes alors 100% certain que tout est parfait et que vous n’avez plus qu’à emménager ? Pas si vite. Voici l’histoire d’un étudiant algérien qui habite un petit appartement du quartier Villeray. Retournant en Algérie pour 1 mois, il décide de le sous-louer, question de ne pas payer de loyer pendant son absence. Il se présente un sous-locataire qui lui verse le loyer demandé et à qui il remet la clé. Ce sous-locataire s’empresse d’annoncer le logement sur Internet et recrute… 14 intéressés à qui il sous-loue l’appartement pour 2 mois et à qui il réclame l’argent du loyer, plus un dépôt de 150,00$ par mois. Une fraude de 14 400,00$. Impossible? Voyez : www.24hmontreal.canoe.ca Voici une autre situation qui montre que la roue de l’arnaque continue de tourner à bonne vitesse et ne semble pas prête de s’enrayer. Un locataire paye 1200 $ de loyer par mois pour un appartement de trois chambres à coucher. Il sous-loue deux de ces chambres 500,00$ chacune à des étudiants et s’en tire avec un loyer de 200,00$ par mois. Au départ de ce locateur ingénieux, l’un des étudiants récupère le bail et projette de louer les deux mêmes chambres encore plus chères, de façon à devoir assumer un loyer de …0 $ par mois! (Journal 24 h, 21 mai 2014, p. 4). Est-ce légal? Oui. Est-ce éthique? Je vous laisse répondre.
Comment éviter d’être victime de fraudeurs?
– Bien sûr, ne jamais faire affaire avec un propriétaire qui se trouve à l’étranger et, encore moins, lui verser quelque montant que ce soit à l’avance. (voir notre article précédent : Le petit guide des arnaques à Montréal (partie 1))
– Dans le cas d’un logement non-meublé, s’assurer que nous nous adressons bien au propriétaire ou à son représentant autorisé. (voir notre article précédent : Le petit guide des arnaques à Montréal (partie 1))
– Prendre son temps pour trouver le logement qui fera notre bonheur. Ne pas oublier qu’au Québec, il n’y a pas de pénurie et qu’il ne faut pas sauter à pieds joints sur la première occasion qui se présente, surtout si elle est (trop) extraordinaire. Se souvenir que si c’est trop beau pour être vrai, alors ce n’est pas vrai. Comment le savoir? En visitant des sites web qui proposent des locations (petites annonces) et en comparant les prix. C’est la meilleure façon de se «faire une tête» sur le sujet.
– La location en meublé auprès d’une agence de location fiable et reconnue, est un bon moyen de se donner le temps de prendre son temps plutôt que de paniquer en voyant la note de l’hôtel s’enfler à vue d’œil, plutôt que de tomber dans le premier piège tendu. Ce précieux temps, vous pourrez l’utiliser à rechercher votre logement idéal, à visiter des quartiers, à discuter avec des gens sur place.
Le Réseau Appartements et Gîtes au Québec vous souhaite de trouver l’appartement qui vous fera démarrer votre immigration au Québec du bon pied et vous rappelle que dans le domaine du logement, on peut vraiment dire que la précipitation est la mère de tous les maux!