Pow-wow : À la rencontre des Premières Nations

Le mois de juin lance la saison officielle des pow-wow ! Entre danse, culture et tradition, ces événements festifs sont l’occasion idéale d’en apprendre plus sur les peuples autochtones du Québec.

C’est le rendez-vous de l’été dans de nombreuses communautés des Premières Nations : le pow-wow. Cet événement annuel est un lieu de rencontre et de partage entre les peuples, mais aussi une fenêtre sur la culture autochtone et ses traditions. Plus d’une vingtaine de pow-wow ont lieu entre la fin mai et le mois de septembre, un peu partout au Québec, sans compter les événements organisés dans les autres provinces.

Les pow-wow internationaux de Kahnawake (proche de Montréal) et de Wendake (à proximité de Québec) sont notamment parmi les plus importants qui se tiennent au Québec. Ils attirent en effet des Autochtones venus de l’Ontario ou encore des États-Unis.

Le pow-wow est centré autour de la danse. Il peut prendre la forme d’une cérémonie traditionnelle ou d’une compétition ; dans les deux cas, l’aspect spirituel est très présent. Le rassemblement commence en effet par une prière, récitée par un Aîné de la communauté. On peut également entendre des chants sacrés accompagnés au tambour.

Ces rassemblements sont régis par de nombreux protocoles. Ils ne sont pas un spectacle à proprement parler. Et s’ils sont ouverts au public allochtone, il convient de respecter leur caractère sacré ; la prise de photos ou de vidéos, par exemple, n’est pas toujours opportune — quand elle n’est pas purement interdite.

Danses et vêtements spectaculaires

Les danses se succèdent ensuite, exécutées par un ou plusieurs danseurs. Certains pow-wow peuvent rassembler jusqu’à 500 danseurs ! On peut y voir différentes sortes de danses, pour femme ou homme : danse de la guérison, danse traditionnelle, danse du châle, danse de la peau de daim, danse des herbes sacrées, danse du poulet ou encore danse libre…

À l’occasion du pow-wow, le danseur porte un régalia, un habit spécifique qu’il a conçu lui-même ou avec l’aide de ses proches. Le régalia est très coloré, et il comporte souvent des plumes qui ont, selon la tradition, été offertes ou trouvées.

Des accessoires ou motifs peuvent également orner la tenue : ils sont parfois des détails personnels sur le danseur, parfois des symboles de la Nation à laquelle il appartient. Le travail du régalia prend du temps et fait souvent appel à des techniques d’artisanat traditionnel, comme le perlage, la broderie ou le travail du cuir.

Un éventail de traditions

En marge des danses, les pow-wow comportent aussi des petits marchés d’artisans et de créateurs autochtones. C’est donc l’occasion d’observer le savoir-faire artisanal en s’offrant des objets ou des œuvres conçus par des artistes locaux.

Des lieux de restauration permettent aussi de découvrir la cuisine des Premières Nations, par exemple en goûtant à la banique, à la truite fumée ou à d’autres mets typiques. Les pow-wow célèbrent ainsi la fierté culturelle autochtone à travers différents savoir-faire, tout en mettant en avant les traditions spécifiques de la communauté où ils se tiennent.

Les pow-wow et autres cérémonies traditionnelles autochtones ont été interdits au Canada de 1886 à 1951. Certains chants, pratiques et danses se sont ainsi perdus. Les rassemblements, qui ont repris dans les années 1960, ont donc aujourd’hui pour mission de renouer avec l’héritage des Premières Nations et d’en transmettre la culture. Ils constituent ainsi l’un des héritages les plus importants en Amérique du Nord.

Pour vous renseigner sur la culture autochtone et les événements à venir par région, rendez-vous sur le site de Tourisme autochtone Québec.

Photo : Ian McAusland

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Marie Pâris

Diplômée de l’École supérieure de journalisme de Lille (France) et formée en journalisme international à l'Université Laval à Québec, Marie est installée à Montréal depuis 2013. Elle spécialise notamment dans la culture, la gastronomie et les questions de société. En plus de travailler sur des sujets transatlantiques pour Immigrant Québec, elle écrit pour plusieurs médias à l'étranger et au Québec (Tastet, Le Devoir, Revue JEU...)
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