
L’industrie du transport est confrontée à un fort besoin de main-d’œuvre, au Québec. Mais quels sont les métiers les plus demandés et quelles sont les conditions pour pouvoir les exercer ?
Comprendre la pénurie de main-d’œuvre
Le transport est un vaste domaine, puisqu’il englobe aussi bien les voies terrestres, maritimes et aériennes. Le manque de main-d’œuvre est directement lié à la croissance de la production et de la consommation de biens, toujours plus importantes. Il n’y a aucune limite à l’envoi des biens, qui voyagent aussi bien localement qu’à l’international. De fait, toute la chaîne de transport est affectée, de la prise en charge à un point A jusqu’à l’arrivée au point B et ce, qu’il s’agisse de petits colis ou de grandes cargaisons. Un état des lieux par le comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie du transport routier au Québec (Camo-route) a révélé une pénurie particulièrement prononcée dans trois principaux métiers. : les conducteurs de camions ou d’autobus, les mécaniciens de véhicules lourds ainsi que les techniciens en logistique des transports.
Quel avantage pour les immigrants ?
Dans ce contexte de manque, de nombreuses mesures structurantes et innovantes sont mises en place telle qu’une politique de gestions des ressources humaines pour créer un milieu professionnel encore plus attrayant. En tenant compte des besoins de la main-d’œuvre, l’industrie tend à offrir un meilleur aspect de conciliation travail-famille, notamment par une souplesse des horaires. En parallèle, les organisations travaillent à établir la relève par des partenariats avec le réseau d’éducation. 10 % des personnes travaillant dans le domaine du transport sont déjà issues de l’immigration et l’objectif est d’augmenter ce chiffre. Bernard Boulet, directeur général de Camo-route, déclare : « Notre industrie est inclusive. On y a de la place pour les jeunes, les moins jeunes et également pour les nouveaux arrivants ». En effet, ces derniers ont déjà, soit une expérience et des compétences, soit un intérêt qu’ils souhaiteraient développer. Dans tous les cas, il existe des formations destinées à chaque cas de figure. Bernard Boulé rappelle que Camo-Route est en première ligne pour visualiser les transformations et les analyser de façon à les répercuter aux établissements qui dispensent les formations, tel que le Cégép André-Laurendeau.
La logistique en plein essor
Le domaine de la logistique se distingue par la variété de compétences qu’il convoque, tout au long d’une chaîne complexe de métiers et champs d’expertise. C’est ce qui en fait la force et la popularité au Québec. La régulation de cette chaîne de logistique débute à l’instant où le bien est pris en charge par le transporteur jusqu’à l’instant où il arrive chez le destinataire. Pour les répartiteurs, cela requiert une vision d’ensemble du processus, mais également une connaissance approfondie de certaines techniques, comme le suivi et la traçabilité. Il s’agit donc de s’approprier les bons outils, les logiciels de régulation et les communications électroniques, entre autres. C’est tout l’intérêt des attestations d’études collégiales (AEC), qui offrent une formation professionnalisante, entre cours théorique et stages, en quelques mois seulement. Une formation qui peut éventuellement être complétée par une démarche de reconnaissances des acquis et des compétences (RAC), à l’image de l’AEC Logistique du transport, pour ceux qui viennent au Québec avec une expérience antérieure dans le métier visé. Pour certaines fonctions, il faut être familier avec les processus de dédouanement et les règlementations en vigueur. Ce sera la spécificité de l’AEC Spécialiste à la répartition en transport et logistique.
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Nouvel arrivant, vous souhaitez vous former en Logistique du transport ? Prenez contact avec le Cégep André-Laurendeau pour vous former ou vous perfectionner.