
La réussite d’un projet d’immigration au Québec passe par une intégration professionnelle satisfaisante et épanouissante. Or, l’accès à certains métiers demande une bonne préparation et une connaissance fine du marché de l’emploi.
Trouver un emploi à la hauteur de ses attentes et dans son domaine de compétences est un défi, en particulier lorsqu’on cherche à occuper une profession réglementée. Certaines questions se posent alors, auxquelles on n’avait pas forcément pensé au moment d’entamer sa recherche. Tout d’abord, comment savoir si la pratique d’une profession est réglementée ? Quelles sont les conditions d’exercice, au Québec ? Où et comment faire reconnaître ses diplômes ou ses expériences passées ?
Qualifications Québec, le guichet unique en matière de reconnaissance des compétences (RC) est là pour aider les personnes immigrantes ou diplômées à l’étranger à trouver les réponses à leurs questions, et à définir un plan d’action qui leur permettra de travailler à leur plein potentiel. Il s’agit d’un processus qui se prépare et se planifie. La première des étapes consiste, la plupart du temps, à faire reconnaître ses compétences au Québec.
La reconnaissance des compétences
Le Portail de Qualifications Québec donne accès à 500 fiches-professions, répertoriées et régulièrement mises à jour, parmi lesquelles puiser pour savoir si votre profession est réglementée et connaître les conditions pour y accéder.
Mais, chaque personne immigrante possède son propre parcours professionnel, expérience de travail et diplômes, ce qui implique une approche personnalisée en lien avec les pratiques québécoises.
Si vous éprouvez des difficultés à trouver votre métier, vous avez toujours la possibilité de parler à un conseiller, qui vous accompagnera pas à pas. Parmi eux, Marjorie Casimir, conseillère chevronnée en reconnaissance des compétences, raconte le parcours d’une infirmière spécialisée souhaitant exercer la profession d’orthoptiste au Québec : « C’est un métier assez peu courant, ici, en sol québécois, comparativement à d’autres provinces au Canada. Ce métier repose essentiellement sur le dépistage, la rééducation, et l’étude fonctionnelle des troubles de la vision. Pour ce cas spécifique, nous avons dû mener une recherche poussée afin de trouver la meilleure voie à suivre en vue de pratiquer ce métier. Nous avons consulté l’Association des orthoptistes du Québec, et avons établi les ponts nécessaires avec ce partenaire pour accompagner la personne formée à l’étranger ».
Une plateforme intuitive
Riche en renseignements et très facile d’accès, le site de Qualifications Québec propose un moteur de recherche par mot-clé ou par secteur d’activités. Différentes fenêtres proposent des explications sur la reconnaissance des compétences (RC), sur les professions réglementées et celles qui ne le sont pas (par exemple des professions voisines de celles recherchées), ou sur le système scolaire québécois.
Il est également possible de se renseigner sur les ressources en matière de RAC en fonction des régions. Les emplois recherchés et les particularités de chaque région y sont répertoriés. Vous avez des questions plus spécifiques ? Une bulle apparaît au gré de votre navigation sur le site et vous invite à les poser. Vous recevrez votre réponse personnalisée dans les 48 heures.
Chercher l’information au bon endroit
Marjorie Casimir aime rappeler que le rôle du conseiller consiste à défaire les nœuds : « Nous aiguillons les personnes vers les ressources en lien avec leurs besoins ». Sa collaboration avec de nombreux ministères lui permet d’orienter parfaitement le nouvel arrivant. Marjorie conseille d’ailleurs de débuter les démarches le plus tôt possible, depuis le pays d’origine : « Nous leur faisons gagner du temps et de l’argent en leur listant les documents officiels à produire ».
En effet, il est souvent moins coûteux et plus rapide de faire certifier conformes certains documents dans son pays d’origine plutôt qu’au Canada — d’autant que des diplômes et relevés de notes ne figurent pas toujours dans la liste des documents à mettre dans sa valise avant de partir. Enfin, la conseillère de Qualifications Québec souligne le rôle à 360° de l’organisme : « Certes, nous leur disons vers quel organisme se tourner pour les démarches de rédaction de CV ou le type d’emploi à chercher, mais nous ne les lâchons pas pour autant dans la nature. Notre rôle consiste aussi à analyser leurs objectifs — et leur proposer un plan B si nécessaire ».