Conformément à ce qu’il avait annoncé durant la campagne électorale qui l’a mené au pouvoir le 1er octobre dernier, le gouvernement de François Legault a officialisé hier son intention d’abaisser le nombre d’immigrants accueillis au Québec.
Dans son Plan d’immigration du Québec, présenté à l’Assemblée nationale le 4 décembre 2018 par M. Jolin-Barrette, ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, le gouvernement provincial a ainsi entériné l’objectif du gouvernement de réduire le seuil d’immigration au Québec, de 50 000 à 40 000 au cours de l’année 2019, soit près de 24 % de moins qu’en 2018. Cette mesure est justifiée par le gouvernement par le souci de « mieux les franciser, mieux les accompagner dans leur intégration à la société québécoise et au marché du travail, ainsi que favoriser leur établissement durable ». Le texte ne précise toutefois pas les mesures envisagées pour atteindre ces objectifs.
Qui sont les personnes concernées par la baisse des admissions au Québec ?
Le communiqué officiel du MIFI fait état d’une baisse « répartie également » entre toutes les catégories d’immigration, au-delà de la seule immigration économique.
Voici les estimations du nombre prévisionnel d’immigrants accueillis, par catégorie :
– de 21 700 à 24 300 personnes dans la catégorie de l’immigration économique, dont 12 500 à 15 000 travailleurs qualifiés et 2 100 à 2 800 gens d’affaires, notamment, contre environ 30 000 en 2018 ;
– de 8 900 à 9 400 personnes dans la catégorie du regroupement familial ;
– de 6 800 à 7 500 personnes dans la catégorie des réfugiés et personnes en situation semblable, dont 4 500 à 5 500 réfugiés sélectionnés à l’étranger ;
– de 600 à 800 autres immigrants.
Une mesure « temporaire »
Notons que la diminution de l’ensemble des seuils d’immigration est annoncée comme « temporaire » par le gouvernement de François Legault. De nouveaux termes et objectifs sur le long terme seront discutés et définis lors de la consultation qui portera sur le prochain plan triennal d’immigration du Canada, à l’horizon 2020.
Crédit photo : Jacques Boissinot – La Presse canadienne