
Les services de télécommunication coûtent généralement cher au Québec. Pour que votre abonnement téléphonique fixe ou mobile et votre accès à internet ne grèvent pas votre budget, nous vous conseillons de passer du temps à comparer les offres des nombreux opérateurs et à demander à vos collègues et amis leurs conseils. Lors de votre arrivée au Québec, vous pouvez avoir des accès gratuit à Internet dans des cafés et des lieux publics.
Téléphonie fixe
Il est très simple d’obtenir une ligne téléphonique au Québec. Il vous suffit de communiquer avec le service à la clientèle de la compagnie de téléphone qui dessert votre municipalité, ou de vous rendre à un comptoir de service muni d’une pièce d’identité (passeport ou visa), ou bien de contacter la compagnie directement par téléphone, à partir d’une cabine. Vous pourrez ainsi vous procurer un appareil et les annuaires téléphoniques. On vous demandera habituellement de verser un dépôt avant la mise en service ; le montant varie selon des cas. En règle générale, vous obtiendrez le service en 48 heures. Le tarif d’abonnement mensuel, très abordable, permet un nombre illimité d’appels locaux, peu importe leur durée. Par contre, les appels interurbains et internationaux sont relativement chers. C’est pourquoi il est important de bien choisir son opérateur avant tout abonnement. Les services sont facturés mensuellement. Les numéros
de téléphone commençant par « 1 800 » ou « 1 888 » sont des appels interurbains gratuits.
Les premières pages de l’annuaire téléphonique de votre région expliquent clairement tout ce que vous devez savoir en tant qu’abonné (tarifs, utilisation, etc.) Elles vous donnent aussi l’adresse des comptoirs de service situés à proximité de votre domicile.
Téléphonie mobile – cellulaires
Après une période de construction du réseau, le marché du cellulaire au Québec est entré dans la « guerre des données ». Une guerre relative, puisque seuls quatre opérateurs canadiens (Bell, Telus, Rogers et Vidéotron) et leurs « low cost » respectifs se partagent le marché canadien, et ferment la porte à la concurrence extérieure. Le prix de la téléphonie cellulaire au Canada reste l’un des plus élevés au monde malgré les demandes de baisse du gouvernement canadien.
Les opérateurs justifient leurs tarifs élevés par les coûts d’investissement deux à trois fois plus élevés que dans les autres pays du G7. Mais le manque de concurrence y est certainement aussi pour quelque chose…
Les opérateurs canadiens
Quatre opérateurs se partagent le marché : Bell et son low cost Virgin+, Telus et ses low cost Koodo et Public Mobile, Rogers et ses low cost Fido et ChatR, et enfin le dernier arrivé, Vidéotron et son low cost Fizz.
L’opérateur historique reste Bell, ce qui lui donne une avance en termes de couverture du territoire. Vidéotron a quant à lui scellé une alliance avec Rogers pour couvrir l’ouest du pays. La tendance est à l’absorption des petites compagnies par les opérateurs historiques.
La tendance est également au forfait avec de plus en plus de données, afin de maintenir des prix de forfait élevés. Pour quelques dollars de plus, vous pourrez doubler vos données disponibles, même si vous ne les utilisez pas.
L’apparition de la 5G, qui offre des débits ultra rapides, permet aux opérateurs de proposer des données illimitées à des vitesses réduites, dès lors que le forfait en 5G est consommé.
Définir ses besoins
Le meilleur forfait n’est pas celui qui vous propose les données au prix le plus bas. C’est celui qui répond à vos besoins, et il est possible que vos besoins réels soient bien en deçà de ce que les forfaits courants tentent de vous offrir.
Les appels téléphoniques sont aujourd’hui, la plupart du temps, illimités au Canada ou au Québec. Ils peuvent être aussi illimités vers les États-Unis (mais pas depuis le sol américain).
Rappelez-vous que la quantité de données dont vous avez besoin ne dépend pas de votre consommation, mais plutôt de votre capacité à vous connecter en wifi chez vous, au bureau ou dans l’espace public.
Voyager avec son téléphone cellulaire
Si vous passez régulièrement la frontière vers les États-Unis, il est intéressant de prendre un forfait Canada-USA, afin que vous puissiez utiliser votre cellulaire sans surcoût chez nos voisins du Sud. En revanche, l’utilisation est souvent limitée à trois mois dans l’année.
Si vous sortez de l’Amérique du Nord, vous aurez la possibilité d’acheter une carte sim sur votre lieu de villégiature pour profiter de meilleurs tarifs. Les surcoûts (frais d’itinérance) des opérateurs canadiens pour utiliser son cellulaire hors de l’Amérique du Nord restent prohibitifs.
Notez enfin que certains opérateurs proposent, moyennant une somme forfaitaire à la journée, d’utiliser votre forfait données et appels depuis l’étranger, comme si vous étiez au Canada. Une solution intéressante si vous n’avez besoin que ponctuellement d’un accès internet autre que wifi depuis l’étranger. Il existe également des forfaits outre-mer.
Être un nomade numérique
Pour obtenir les meilleurs tarifs, il faut pouvoir changer facilement. Dans ce cas, bannissez l’engagement pour éviter de payer des frais de résiliation.
Avant 2017, les opérateurs « fidélisaient » leurs clients avec des téléphones verrouillés et un engagement de contrat. Depuis le 1er décembre 2017, les téléphones cellulaires sont obligatoirement vendus déverrouillés, facilitant ainsi le nomadisme numérique.
Contrairement à d’autres pays, vous procurer votre appareil mobile chez un opérateur n’est pas forcément une bonne affaire — même lorsque cela est assorti d’un engagement longue durée. En réalité, plusieurs options s’offrent à vous.
Si vous passez par l’opérateur, vous avez la possibilité de louer votre mobile pour la période d’engagement, à un tarif moindre que si vous achetiez le terminal. Mais vous vous engagez à le retourner au terme de votre contrat. D’un autre côté, vous pouvez choisir de ne pas prendre l’engagement de retourner le terminal pour le conserver au terme du contrat. Vous le payez ainsi plus cher qu’à la location (et généralement plus cher que si vous l’achetiez directement chez le fabricant). Dans les deux cas, les opérateurs vous proposent des options de paiements mensualisés, calculés selon que vous versez une mise de départ ou non au moment de la souscription, et qui s’ajoutent au prix de votre forfait.
Vous pouvez aussi décider d’acheter votre mobile directement auprès du fabricant, Vous payez certes ce dernier en intégralité, mais parfois à un prix plus intéressant, et surtout avec la liberté de prendre un abonnement sans engagement auprès d’un opérateur. Apple, avec son partenaire financier PayBright, vend ses appareils avec un crédit gratuit de 24 mois très intéressant. Le combo « téléphone-forfait » a vécu, sauf si une facture unique est plus confortable pour vous.
Changer d’opérateur est très simple. En quelques heures, votre nouveau forfait est actif sur votre cellulaire tout en conservant votre numéro. Votre nouvel opérateur s’occupe de tout… moyennant des frais de configuration.
LTE (4G) ou 5G ?
Tant qu’à changer de cellulaire, privilégiez un appareil 5G qui sera bientôt la norme partout au pays et qui vous permettra d’atteindre des vitesses inégalées. La connexion en haut débit va changer notre quotidien et notre approche de la téléphonie cellulaire.
En théorie, le réseau 5G ou 5G+ est 10 à 20 fois plus rapide que la 4G grâce aux bandes 3 500 MHz et 3 800 MHz vendues par le gouvernement du Canada en 2021 et 2023. Encore faut-il que votre territoire soit desservi. Ne payez pas pour un service non disponible ni si vous n’en avez pas encore l’utilité.
Attention, les « low-cost » utilisent le réseau de leur maison-mère, mais en réseau LTE (4G).
Magasiner les bonnes affaires
Les opérateurs s’observent et pratiquent sensiblement les mêmes prix. N’hésitez pas à visiter leurs pages régulièrement à l’affût des offres spéciales, et surtout de celles qui répondent à vos besoins.
Attention, les tarifs dépendent du réseau : le réseau LTE (4G) est moins cher que le réseau 5G, et ce dernier n’est pas encore déployé partout.
Groupez vos lignes avec votre famille ou vos colocataires, pour obtenir de bons tarifs. Telus et Bell proposent un forfait Canada–États-Unis. Chez Fizz, les données non utilisées se cumulent sur le mois suivant ou peuvent être cédées à un proche.
Les forfaits pour téléphoner seulement sont aujourd’hui peu courants. On peut cependant trouver un forfait 100 minutes chez Fido pour 15 $. Considérez également les forfaits prépayés pour être certains de ne pas dépasser votre forfait.
Internet
De même que pour les téléphones mobiles, les fournisseurs de services Internet au Québec offrent des forfaits sur mesure selon vos besoins. Les options offertes sont variées, les services frisent l’infini. Il existe près d’une trentaine de compagnies offrant un service d’accès à Internet : n’hésitez pas à comparer leurs offres.
Les forfaits d’accès illimité se chiffrent aux alentours de 30 à 45 $ par mois. Les clients souhaitant s’abonner pour des périodes prolongées (allant de 6 mois à 3 ans) peuvent bénéficier de tarifs avantageux.
Sachez que pour tous ces forfaits, la location du modem ou d’un routeur WiFi n’est pas forcément incluse. Outre les fournisseurs d’accès Internet incontournables au Québec (Vidéotron, Bell Internet), il existe de nombreux autres petits fournisseurs qui proposent parfois de meilleurs tarifs.
Le CRTC, organisme de contrôle
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) est l’organisme de contrôle des communications au Canada, et notamment de la téléphonie cellulaire.
Vous pourrez y déposer une plainte en cas de litige avec votre opérateur, et y trouver une foule d’informations, notamment sur les obligations ou interdictions des opérateurs.
Principaux opérateurs
Téléphonie et Internet :
Vidéotron : videotron.com
Bell Mobilité : bell.ca
Rogers : rogers.com
Virgin Plus : virginplus.ca
Fizz : fizz.ca
EBOX : ebox.ca
Téléphonie et Internet mobile uniquement :
Fido : fido.ca
Koodo Mobile : koodomobile.com
Public Mobile : publicmobile.ca
Solo Mobile : solomobile.ca