
Dès l’apparition des beaux jours, les terrains et les balcons grouillent de Québécois affairés à donner de l’amour à leur potager, espérant en retirer de belles récoltes maraîchères. Vous aussi aimeriez plonger vos mains dans la terre ? Avant de vous lancer, voici quelques éléments clés à considérer pour faire de ce projet comestible une réussite !
Les Québécois — et les Canadiens en général — entretiennent un rapport particulier avec le jardinage. D’ailleurs, ils sont de plus en plus nombreux à s’initier à cette activité, en particulier depuis la pandémie. Non seulement ce loisir annonce le retour de la belle saison, mais en plus, il est source de gratification : quel plaisir de voir rougir ses premières tomates ou de déguster une salade concoctée avec la verdure cueillie à même son jardin ! Pour certains, cultiver son propre potager permet de faire un pied de nez à l’inflation en développant une certaine autonomie alimentaire.
Que vous ayez accès à un lopin de terre ou que votre seul terrain de jeu se trouve sur un balcon, il est possible d’aménager un jardin potager chez vous assez facilement… À condition de réfléchir à certains aspects en amont.
L’emplacement
Votre jardin aura besoin d’un maximum de soleil : idéalement, il devrait être soumis à un minimum de 6 heures d’ensoleillement direct par jour — encore mieux si c’est 8 heures et plus —, donc être disposé en plein sud ou au sud-ouest. Déterminez l’emplacement de votre potager en fonction de ce facteur. Préférez aussi un espace dégagé, à l’abri des vents dominants.
Le temps disponible
Pour prospérer, les plantes potagères requièrent un bon arrosage — presque quotidien, selon la chaleur et la pluie — ainsi que d’autres soins (désherbage, fertilisation, etc.). Ainsi, si vous avez l’âme vagabonde, pensez-y à deux fois avant de démarrer un potager ou, à tout le moins, assurez-vous de pouvoir compter sur une tierce personne pour arroser le jardin en votre d’absence. Par ailleurs, l’ajout de paillis sur le terreau peut aider à limiter la croissance de mauvaises herbes et à prolonger l’humidité du terreau.
Le type de potager
Un potager peut prendre plusieurs formes : en pleine terre, en pots, en bacs surélevés, sur des structures verticales, etc. La localisation géographique et l’espace disponible influencent grandement le choix. Par exemple, si vous n’avez accès qu’à un balcon ou une terrasse, la culture en contenants est toute désignée. Dans le cas de pots, il est préférable d’opter pour des modèles de grands formats (25 cm de diamètre ou plus) afin d’offrir suffisamment d’espace aux racines. Ce type de culture exige aussi un arrosage plus régulier ainsi que l’ajout d’engrais au cours de la saison.
Le terreau
Le terreau est à la base de la réussite d’un potager. Évitez à tout prix la terre noire : elle est trop pauvre pour assurer la croissance des légumes. Un terreau à jardin que l’on veillera à enrichir avec un engrais naturel ou du compost — 3 à 4 po à ajouter directement sur le terreau — offrira de meilleurs résultats.
Les bonnes variétés
Avant de vous procurer les variétés de légumes qui garniront votre potager, informez-vous au sujet des besoins de chacune et faites un choix en fonction des conditions auxquelles votre jardin sera soumis. Par exemple, si votre espace de culture est peu ensoleillé, il vaut mieux opter pour des plantes qui tolèrent les endroits plus ombragés, comme les légumes feuilles (épinards, laitue, roquette, etc.) ou les légumes racines (radis, panais, carottes, etc.). Si vous en êtes à vos premières armes, privilégiez des variétés faciles à cultiver (tomates, concombre, carottes, fines herbes, etc.) pour commencer.
Le moment opportun
En raison du climat hivernal rigoureux, on ne peut semer à l’année au Québec. Vous pouvez vous y mettre après le dernier risque de gel dans votre zone. Pour ce faire, vous avez deux choix : vous procurer des plants ou démarrer vos propres semis. Si cette dernière option vous parle, consultez notre article Réaliser ses propres semis : une tradition québécoise. Mais attention, il faut s’y prendre tôt !
Vous n’avez pas accès à un terrain ni à un balcon ? Il existe d’autres options. Par exemple, il est possible de jardiner dans les espaces publics. Informez-vous !
Photo : Priscilla Du Preez