L’apprentissage du français, pour tous

Le Québec est la seule province du Canada à ne reconnaître que le français comme langue officielle. Il est donc indispensable de comprendre et de parler le français quand on a comme projet de s’y installer.

La francisation, enjeu du quotidien

Le fait que le Québec soit une province francophone ne l’empêche pas d’attirer des personnes en provenance du monde entier, dont certains maîtrisent peu ou pas la langue française. Pour faciliter l’accueil et la bonne intégration de ces personnes dans la société, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) propose des séances de francisation, afin de donner aux personnes immigrantes une autonomie dans les actions quotidiennes élémentaires. Si le niveau atteint permet de faire des courses ou aller chez le médecin, il risque d’être insuffisant pour le reste, fait remarquer Lee Hye Jin, originaire de Corée du Sud : « J’ai rencontré plusieurs personnes immigrantes qui trouvent que les cours de francisation offerts par le gouvernement ne suffisent pas pour acquérir un français compétent dans le milieu universitaire ou de travail ». Elle recommande ainsi de suivre un certificat universitaire en vue de monter d’un cran, comme elle l’a fait.

Des premiers mots au certificat

Quand Lee Hye Jin arrive au Québec, elle peut compter sur des études universitaires en littérature française, dans son pays d’origine, et d’un séjour de six mois en France. De quoi lui permettre d’attaquer la vie au Québec sans trop de difficultés linguistiques. Mais lorsqu’elle s’inscrit en composition et en rédaction françaises dans le but d’améliorer son niveau à l’écrit, elle réalise que son score de test de français international (TFI) n’est pas suffisant. Elle décide alors de suivre les cours l’amenant au certificat de perfectionnement en français langue seconde de l’UQAM. « J’avais beau utiliser le français dans le cadre de mon travail, le fait de répéter tout le temps les mêmes phrases me gardait bloquée quelque part entre du français intermédiaire et du français avancé. Si je voulais changer d’emploi ou évoluer, je devais m’améliorer », témoigne-t-elle.

Du français à tous les niveaux

Juliane Bertrand, directrice du Regroupement de français langue seconde à l’UQAM développe ce qui est effectivement prévu pour les personnes immigrantes dont le niveau est avancé : « Nous proposons un certificat en une année, pour arriver au niveau C2, qui est l’équivalent d’un natif hautement scolarisé ». Mais des cours proposés par le MIFI à l’inscription à un certificat de niveau C1-C2, l’écart est assez significatif. Aussi fallait-il le combler avec d’autres formations adaptées pour des faux-débutants et intermédiaires classés A2 ou B1, dont les connaissances sont de l’ordre d’une discussion courante au présent. Dorénavant, c’est chose faite pour cette catégorie de personnes, puisqu’un nouveau certificat permet de sanctionner le niveau B2. Selon ce que cherche la personne, elle peut ainsi continuer et compléter ses cours de français en reprenant un certificat de français langue seconde jusqu’au C2, à raison de 4 à 5 cours par session, qu’il est possible de suivre à temps complet ou à temps partiel.

De l’anglais au chinois

Dans le même esprit, et pour répondre à la demande des personnes immigrantes n’ayant ni le français ni l’anglais pour langue maternelle, l’UQAM propose un certificat bilingue français et anglais intitulé l’Expérience montréalaise. Ce dernier permet de développer ses compétences simultanément dans les deux langues. Juliane Bertrand évoque ces cours expérientiels de neuf heures par semaine : « Nous y incluons trois heures de classe et six heures pour la préparation des travaux, mais également des visites culturelles et du bénévolat dans un organisme pour une intégration complète ». L’inscription débute au niveau B1, et il est possible d’aller jusqu’au C2. C’est en fonction de son niveau en français et en anglais que ce dernier choisira le nombre de cours dans chaque langue.

Enfin, pour ceux qui veulent enrichir leur français en même temps qu’une autre langue, il existe un programme de majeure en deux ans (à temps complet) qui explore les langues et la culture. L’étudiant choisit alors le français langue seconde, ainsi qu’une autre langue, qui peut être l’espagnol, l’italien, le chinois, le japonais, l’allemand, l’arabe ou l’anglais. Pour finir, il est également possible d’obtenir un baccalauréat par cumul de trois certificats, ou encore d’un certificat et une majeure.

L’UQAM propose plusieurs certificats et une majeure pour apprendre le français, mais également l’anglais ainsi que d’autres langues en fonction de vos desiderata et de vos besoins.    Vous pouvez vous inscrire pour un certificat en une année ou une majeur en 2 ans.

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