
Plus de 80 % des personnes nouvellement arrivées au Québec s’installent à Montréal. Après les démarches d’immigration, une première installation, la prise de repères, la scolarisation des enfants, etc., il peut être difficile d’envisager un nouveau départ, de la métropole vers les régions. Pourtant, plusieurs personnes immigrantes n’hésitent pas à franchir le pas, avec l’aide des nombreux organismes qui les accompagnent à chaque étape d’un tel projet.
Êtes-vous conquérant ou explorateur ?
En matière d’immigration, on observe deux types de profils : le conquérant et l’explorateur. Le conquérant fonce avec une idée très définie, sans avoir fait le tour complet des informations disponibles avant d’entamer une nouvelle étape. L’explorateur, en revanche, éprouve le besoin de préparer minutieusement chaque détail. Il peut parfois finir par se perdre au milieu de toute cette information, jusqu’à même l’empêcher d’avancer.
Peu importe vers lequel de ces profils vous vous situez : seul compte le fait de respecter ce rythme et de savoir qu’il est possible d’avoir une vision commune, en passant par des chemins différents. Déménager de Montréal vers la banlieue nécessite du coup de l’adaptation, des discussions et de la nuance sur la vision de chacun. Cela implique déjà une certaine synergie entre les membres d’un même foyer. L’idée d’être accompagné pour le bien du processus par une conseillère ou un conseiller en régionalisation apporte un regard extérieur objectif et nécessaire pour augmenter les options favorables à une installation réussie. Donc, bien que la majorité des nouveaux arrivants atterrissent à Montréal avec l’idée que c’est l’ultime destination de leur immigration, un second déménagement peut parfois en faire rêver plus d’un.
Pourquoi Montréal ?
L’immigration demeure un déracinement, et c’est une fois sur place que le nouvel arrivant prend pleinement conscience de l’ampleur de tout. La recherche de repères connus, de la langue à la prise de contact avec sa communauté d’origine sont autant de gestes qui rassurent — et sont d’ailleurs souvent une aide décisive. Certaines personnes viennent de pays où l’éloignement de la métropole ou de la capitale rime avec l’absence de services ou d’assistance. C’est ainsi que l’on a tôt fait d’assimiler la vie en métropole et l’accès aux services publics de base, à des écoles de qualité pour les enfants ou simplement à une large variété de magasins.
Et si on partait pour la région ?
Pour autant, l’accès aux services de qualité en région est possible au Québec. Le fait d’être moins nombreux qu’en métropole présente certains avantages. « L’accès à l’emploi est souvent facilité », rapporte Amélia Lopez, conseillère en régionalisation pour l’ANCRE, un organisme d’accompagnement des personnes immigrantes dans le Haut-Richelieu.
Si la crise sanitaire a entraîné un engouement pour la région, certains hésitent encore. Il n’en est rien, ajoute-t-elle : « l’arrivée à Montréal peut être considérée comme le commencement du processus d’immigration et non comme son aboutissement ». La conseillère partage ainsi le lien d’accompagnement proposé « permet de mettre en relation les personnes immigrantes et le marché de l’emploi ». Nous les accompagnons tout au long du processus. De la visite de la région, à la rencontre d’analyse de besoins, une telle démarche se planifie. Le plan pour réussir son installation en région débute lorsque tous les membres de la famille sont pris en considération. Alors, que ce soit pour trouver le logement, l’inscription des enfants à l’école ou même pour des actions comme le magasinage d’un forfait cellulaire, la considération globale permet de mieux se préparer et de savoir quelles seront les prochaines étapes.
Saint-Jean-sur-Richelieu
À 30 minutes de Montréal, l’ANCRE s’est donné pour mission de permettre un établissement durable des personnes nouvellement arrivées, dans le Haut-Richelieu. La communication interculturelle est aussi mise en valeur. Amélia Lopez insiste sur cette humanisation de l’immigration : « nous connaissons bien notre région et au besoin, nous redirigeons vers les ressources sociales adéquates ». En plus de la mise en place d’une large panoplie d’outils pour une intégration réussie, d’autres activités sociales et culturelles sont organisées afin de se familiariser avec son nouvel environnement et développer son réseau de contacts.
Cet article a été possible grâce à la participation financière du gouvernement du Québec.
Vous prévoyez vous installer ou vous êtes déjà à Saint-Jean-sur-Richelieu ? Rapprochez-vous de l’ANCRE pour un accompagnement clé en main de votre installation ou pour de l’aide dans de nombreux domaines de votre vie.