Avant de vous lancer dans une démarche d’immigration au Québec, il est nécessaire de bien vous préparer. Prenez le temps de valider votre projet et mettez toutes les chances de votre côté pour réussir votre intégration dans la société québécoise.
Se poser les bonnes questions
La première chose à comprendre, c’est que chaque parcours d’immigration est différent, chaque parcours est unique. Quoi que vous lisiez, quels que soient les témoignages, conseils et avertissements que vous recevrez, votre cheminement n’appartient qu’à vous, et vous ne trouverez les réponses à certaines de vos questions qu’à la lumière de votre propre expérience.
Certaines personnes émigrent au Québec par choix de vie, et partent avec l’idée de s’y installer définitivement.
D’autres, en revanche, envisagent de commencer par goûter à la vie dans la province et de s’essayer à une expérience temporaire avant de s’y projeter à plus long terme — ou non.
Enfin, il y a celles pour qui le séjour n’excédera pas la durée prévue, et qui se placent davantage dans la catégorie des personnes expatriées plutôt que véritablement immigrantes.
Soyez simplement conscient qu’indépendamment de ce qui motive votre aventure québécoise, de votre état d’esprit ou de la nature de votre projet avant de partir, vos plans vont pouvoir changer à tout moment. Au bout de six mois ? Dix ans ? C’est sans importance. Vous vous trouverez à questionner régulièrement votre choix de vous installer au Québec. Et c’est bien correct ainsi, comme on dit ici.
Par conséquent, il ne sera pas utile de vous poser trop de questions sur vos projet de vie à long terme. Concentrez-vous plutôt des éléments factuels, terre-à-terre, à votre portée et qui vous serviront immédiatement.
Elles seront principalement de deux ordres :
- La société québécoise, ses valeurs, ses codes, son histoire et sa culture, et
- Les aspects pratiques qui entourent votre départ : les démarches administratives de base dans votre pays d’origine et à votre arrivée, le logement, l’inscription des enfants en service de garde ou à l’école, l’emploi et les conditions d’exercice de votre métier au Québec, etc.
Le site d’Immigrant Québec met à votre disposition toutes les informations utiles pour bien démarrer.
Discuter du projet en famille
Un projet d’immigration est un bouleversement pour soi-même et pour sa famille. Il est important de favoriser la discussion autour du projet, d’évaluer les attentes de chacun, d’exprimer ses envies et ses inquiétudes. Beaucoup de projets échouent parce que l’un ou l’autre conjoint n’était pas aussi convaincu du déplacement. En couple, évaluez bien les attentes et les motivations de chacun pour rester sur la même longueur d’onde.
Il peut être appréciable également d’aborder le sujet avec la famille et les amis qui vont rester dans votre pays. Il est possible qu’ils soient surpris de votre envie d’immigration et tristes, voire en colère face à votre décision. Essayez de leur faire comprendre que leur adhésion à votre projet, leurs encouragements et leur présence pour l’organisation du départ vous seront précieux.
Enfin, impliquez autant que possible vos enfants, qui auront le plus de difficultés à s’approprier votre aventure. On ne le dira jamais assez : ne sous-estimez pas l’impact du départ sur les enfants, même très jeunes. Vous ne partez pas en vacances en famille au Canada.
Faire un voyage exploratoire
Un voyage exploratoire vous aidera à découvrir et à vous familiariser avec le Québec. L’occasion de découvrir les régions, la culture, la langue, de vous renseigner sur les écoles, faire des premières rencontres, et même solliciter des rendez-vous d’information avec de potentiels employeurs, même si vous n’êtes légalement pas autorisé à mener une recherche d’emploi avec un simple statut de visiteur – pour la bonne et simple raison que ce statut ne vous permet pas de travailler au Canada.
Surtout, ce type de voyage vous permet d’aller à votre rythme et selon vos envies, voire de vous aventurer au-delà des frontières québécoises. Le moment sera sans doute moins propice lorsque vous arriverez avec un permis de travail ou d’études, un logement à trouver, des enfants à scolariser, une routine à construire.
Pensez bien que les jours fériés, de même que les congés, sont peu nombreux – y compris pour les enfants. Au Québec, on dénombre 8 jours fériés dans l’année. Et vous démarrerez peut-être votre emploi avec deux semaines / 10 jours de congés payés par an, acquis au bout d’une année. Un capital bien insuffisant pour faire proprement connaissance avec le Québec (et ne parlons pas du reste du pays).
Un moment idéal pour venir au Québec ? Au printemps et à l’automne, se tient chaque année le Salon de l’immigration et de l’intégration au Québec (SIIQ) au Palais des congrès de Montréal : une occasion unique de rencontrer pendant 2 jours plus de 275 exposants des 17 régions du Québec, qui répondront à toutes vos questions sur l’installation, la recherche d’emploi, le démarrage d’entreprise, les loisirs, etc.
Décider quand partir
Toutes les personnes immigrantes ne décident pas du moment de leur départ. Les travailleurs étrangers temporaires, par exemple, seront attendus par leur employeur dès que le processus d’immigration le permet. Les étudiants au Cégep ou à l’université auront un peu plus de marge de manoeuvre, et pourront arriver et valider leur permis d’études quelques mois avant la rentrée officielle (mettons début juin pour la rentée d’automne, par exemple).
Pour ceux qui ont le loisir de choisir, comme c’est le cas des titulaires d’un Permis Vacances-Travail (PVT), chaque saison présente des avantages et des inconvénients. Par exemple :
- Arriver au début du printemps sera peu agréable côté météo, mais vous serez en meilleure position pour trouver un logement, puisque la plupart des baux locatifs sont révoqués avant le 31 mars, pour une libération du logement a 30 juin suivant.
- Arriver en été sera optimal côté météo, et vous aurez loisir de préparer la rentrée des enfants à l’école, à la fin août ; mais vous arriverez après la bataille pour trouver un logement.
- Arriver en automne ou en hiver va nécessiter des investissements conséquents en vêtements et équipements chauds ; un coût déjà élevé pour une personne seule, mais qui devient rapidement important quand on a des enfants.
À nouveau, à vous d’évaluer vos besoins et vos priorités !